Vaccins anti-covid, l'heure des rappels a sonné
Qui est concerné ? Sous quel délai ? Que faire en cas d’infection survenue après la vaccination ou avant la première injection ? On fait le point.
Alors que l’épidémie de COVID connaît un nouveau rebond en France et qu’une baisse de l’efficacité des vaccins dans le temps est à prévoir, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande d’élargir le périmètre des populations éligibles à une dose de rappel vaccinal.
Les plus de 65 ans et les personnes fragiles
Aujourd'hui, seuls les plus de 65 ans, les personnes à risques de forme grave, les professionnels de santé et du médico-social, ainsi que l’entourage des personnes immunodéprimées doivent recevoir une dose de rappel, le plus souvent une troisième dose.
Cette dose de rappel doit être réalisée à partir de six mois après la primo-vaccination avec un vaccin à ARNm, Comirnaty® de Pfizer ou Spikevax® de Moderna.
A compter du 1er décembre, cette dose de rappel sera accessible aux 50-64 ans. Pour les autres classes d'âge, le rappel n'était jusqu'ici pas à l'ordre du jour. De nouvelles recommandations ont été établies le 19 novembre par la HAS.
Dose de rappel recommandée à partir de 40 ans
La HAS conseille d’élargir l’indication de rappel vaccinal : il est désormais préconisé à partir de 40 ans, six mois après la primo-vaccination.
"Les dernières études suggèrent en effet un bénéfice pour cette tranche d’âge " détaillent les autorités publiques. On observe "une diminution du risque de survenue d’infections, de formes sévères, d'hospitalisations et de décès chez les personnes de 40 ans et plus ayant bénéficié d’une dose de rappel, comparativement à celles qui n’en ont pas bénéficié".
Pour l'heure, il ne s'agit que d'une recommandation de la HAS, dont le rôle est d'éclairer le gouvernement sur la gestion de la pandémie.
Côté gouvernement, Olivier Véran, ministre de la Santé a confirmé sur twitter "Une ouverture plus large (de la vaccination) aux 40 ans et plus, est à l’étude".
Sur les questions suivantes : que faire en cas d’infection après une vaccination ou de vaccination après une infection ? La HAS a fourni plus de précisions.
En cas d’infection après une vaccination
"Une infection survenant après une primovaccination complète peut être la conséquence d’une immunité insuffisante", a expliqué vendredi la HAS. Une dose additionnelle est donc préconisée en cas d'infection chez les personnes vaccinées, six mois après l’infection.
Pour les personnes chez qui l'infection est survenue après une seule dose, elle recommande une seconde dose six mois après l'infection, quel que soit l'âge de la personne et le délai de survenue de l'infection après cette première dose.
En cas d’infection avant toute vaccination
Pour les personnes infectées avant d’avoir reçu une dose de vaccin contre le virus, la HAS maintient d'administrer une dose unique de vaccin, quel que soit leur âge. Cette vaccination est à réaliser 6 mois après l'infection, avec le vaccin de Pfizer ou de Moderna.
Autre cas particulier, en cas de voyage à l'étranger. "Consciente que des personnes peuvent avoir besoin d'une dose supplémentaire pour des raisons administratives, notamment pour se déplacer à l’étranger", la HAS souligne que cette dose additionnelle n’est "pas contre-indiquée et qu'elle peut être administrée aux personnes qui le souhaiteraient".
Vers une vaccination pour tous ?
De nouvelles données sont attendues par la HAS avant de se prononcer sur le rappel vaccinal pour les autres tranches d'âge. L'autorité sanitaire devrait fournir des recommandations "dans les prochaines semaines".
Sur le plan international, les instances sanitaires américaines ont donné le 19 novembre leur feu vert à une 3 ème dose de vaccin anti-Covid pour tous les adultes entièrement vaccinés il y a au moins six mois. En Europe, l’Allemagne a aussi déjà pris cette décision.