Variole du singe : l'Union européenne commande plus de 100 000 vaccins
Pour faire face à l’épidémie de variole du singe, détectée dans 21 pays européens, la Commission européenne se dote de plus de 100 000 doses de vaccins.
Mardi 14 juin, la Commission européenne et le laboratoire danois Bavarian Nordic ont annoncé avoir conclu un contrat pour l’achat de 109 090 doses de vaccins contre la variole.
Le vaccin est commercialisé sous le nom d’Imvanex en Europe. Il s'agit d'un vaccin de 3e génération autorisé en Europe depuis 2013,
indiqué contre la variole chez les adultes. L’Agence européenne des médicaments (EMA) a annoncé début juin avoir entamé des discussions avec Bavarian Nordic pour étendre son utilisation contre la variole du singe.
À lire aussi : Variole du singe : “La situation évolue très rapidement”
Des vaccins livrés cet été
Les vaccins se destineront aux pays membres de l’Union Européenne ainsi qu’à la Norvège et à l’Islande, où des cas de varioles du singe ont été détectés. Ils seront livrés d’ici fin juin pour les pays prioritaires, puis entre juillet et mi-août.
"C'est la première fois que nous utilisons le budget européen, via le programme EU4Health, pour répondre à une urgence sanitaire (...) C'est la preuve extrêmement tangible d'une réaction collective rendue possible pour l'Union de la santé", s'est félicitée la commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides.
Une "urgence de santé publique internationale"
Pour rappel, la variole du singe est une maladie le plus souvent bénigne. Elle se traduit d'abord par une forte fièvre et évolue rapidement en éruption cutanée, avec la formation de croûtes. D'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS), au 8 juin, le nombre de cas confirmés de cette maladie s'élevait à près de 1 300 dans le monde dans les pays non endémiques.
Face à cette propagation, l’OMS envisage de déclarer une "urgence de santé publique internationale". Une réunion se tiendra la semaine prochaine en ce sens. Le directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, juge l'extension de l'épidémie "inhabituelle et préoccupante". "La situation nécessite une réponse coordonnée", a-t-il conclu.