Variole du singe : pourquoi l'alerte maximale est encore maintenue
L’OMS a annoncé maintenir son niveau d’alerte maximal pour l’épidémie de mpox. Les avancés sur la propagation du virus seraient insuffisantes pour réduire la vigilance, malgré la baisse du nombre de cas dans le monde.
La variole du singe s'est faite un peu oublier, mais elle est pourtant toujours présente. C'est pour cette raison que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) maintient son niveau d'alerte maximal pour l'épidémie de mpox (anciennement appelée variole du singe), a informé mercredi 15 février son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
La maladie (qui est endémique dans certains pays d'Afrique de l'ouest) se caractérise par des éruptions cutanées. Elles peuvent apparaître sur les organes génitaux ou dans la bouche, et peut s'accompagner de poussées de fièvres, de maux de gorge ou de douleurs au niveau des ganglions lymphatiques.
Toujours une "urgence sanitaire"
Le comité d'urgence de l'OMS s'était réuni vendredi 10 février pour décider si l'épidémie constituait toujours une urgence de santé publique de portée internationale, le niveau le plus élevé d'alerte. Ce dernier (comme tous les comités d'urgence de l'OMS) se réunit au moins tous les trois mois pour faire le point sur la situation.
"Le comité m'a informé qu'à son avis, la mpox reste une urgence sanitaire mondiale, et j'ai accepté cet avis", a affirmé le patron de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, en conférence de presse.
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Des cas de mpox dans plus de 30 pays
L'urgence de santé publique de portée internationale avait été déclarée le 23 juillet 2022 par le chef de l'OMS. À partir du mois de mai 2022, les autorités sanitaires avaient constaté des flambées en Europe et aux Etats-Unis.
Depuis leur dernière réunion début novembre, les experts ont constaté que des progrès ont été accomplis pour réduire la propagation du
virus à l'échelle mondiale et que le nombre de cas signalés dans le monde a
diminué. Mais ces avancées ne sont pas suffisantes pour baisser la garde, selon
l'OMS.
"Plus de 30 pays continuent de déclarer des cas de
mpox, et la possible sous-détection et sous-notification des cas confirmés dans
certaines régions est préoccupante, en particulier dans les pays où la
transmission de la mpox de l'animal à l'homme avait été signalée" par le
passé, a dévoilé Tedros Adhanom Ghebreyesus .
Enfin ,"l'OMS continue d'appeler les pays à maintenir la
surveillance de la mpox, et à intégrer les services de prévention, de
préparation et d'intervention dans les programmes nationaux de lutte, notamment
contre le VIH et les autres infections sexuellement transmissibles",
a-t-il ajouté. Au 14 février, 85 860 cas avaient été répertoriés dans 110 pays
et la maladie a fait 93 morts, selon l'OMS.