Variole du singe : qui est concerné par la vaccination préventive ?
Le gouvernement a annoncé que la vaccination contre la variole du singe était étendue aux "groupes les plus exposés", notamment les homosexuels, les personnes trans multipartenaires et les personnes en situation de prostitution.
En France, selon les derniers chiffres, en date du 7 juillet, 721 cas de variole du singe ont été confirmés, dont 473 en Ile-de-France. Face à la hausse des contaminations, le gouvernement a décidé d'élargir la vaccination contre la variole du singe aux “groupes les plus exposés”, notamment les homosexuels, les personnes trans multipartenaires, les personnes en situation de prostitution.
Conformément aux recommandations @HAS_sante, une vaccination préventive sera proposée aux personnes à haut risque d’être contaminées par la #monkeypox. Nous nous organiserons pour qu’elle puisse être disponible, pour ceux qui le souhaitent, dès le début de la semaine prochaine.
— François Braun (@FrcsBraun) July 8, 2022
Cette mesure fait suite à la recommandation de la Haute autorité de santé (HAS) ce vendredi 8 juillet d’élargir la vaccination à ces groupes. "Cet avis va être suivi", a annoncé peu après Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, lors d'un point presse.
Les nouvelles catégories éligibles à une vaccination préventive "pourront commencer à prendre des rendez-vous dès la semaine prochaine s'ils le souhaitent", a-t-il ajouté.
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Difficulté de tracer les cas contacts
"Face à la diffusion du virus Monkeypox, à la cinétique de l'épidémie et aux difficultés de tracer les contacts des personnes infectées", la HAS a recommandé vendredi d'élargir la vaccination pour pouvoir l'administrer de manière préventive aux plus exposés "du fait de leurs pratiques sexuelles ou de leur profession", selon un communiqué.
Cette recommandation concerne "les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les personnes trans rapportant des partenaires sexuels multiples, les personnes en situation de prostitution, les professionnels des lieux de consommation sexuelle, quel que soit le statut de ces lieux", a précisé la HAS.
Pas de vaccination préventive pour les soignants
À ce jour, en France, 98% des cas pour lesquels l'orientation sexuelle est renseignée sont survenus chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Parmi les cas pour lesquels l'information est disponible, 75% déclarent avoir eu au moins deux partenaires sexuels dans les trois semaines avant l'apparition des symptômes.
A ce stade, la HAS ne recommande pas la vaccination préventive des professionnels de santé prenant en charge les malades, considérant que les mesures d'hygiène habituelles et le port d'équipement de protection individuelle rend "le risque de contamination très faible en pratique".
Cette vaccination peut cependant être envisagée "au cas par cas, selon l'exposition, l'existence de facteurs de risque individuels ou à leur demande", a-t-elle ajouté. Jusqu'alors, la Haute autorité de Santé recommandait de vacciner les adultes, y compris des professionnels de santé, ayant eu un contact à risque avec un malade.