7 cas de virus du Nil Occidental identifiés en Gironde : faut-il s’inquiéter ?
Depuis la fin du mois de juillet, sept cas de virus du Nil Occidental, transmis par les piqûres de moustiques, ont été enregistrés en Gironde. Des chiffres qui témoignent d’une extension de la circulation de ce virus en France.
Ils sont finalement sept. L’Agence régionale de santé (ARS) en Nouvelle-Aquitaine annonce, dans un communiqué publié le 9 août, avoir recensé "sept cas humains autochtones" de virus du Nil Occidental (ou West Nile virus) depuis la fin du mois de juillet.
La présence de ce virus est une première dans cette région. Jusqu’ici, il n’avait été identifié que sur le pourtour méditerranéen, dans les régions PACA et Occitanie.
"Une extension de la circulation virale"
"À ce jour, quatre cas sont confirmés et trois sont en attente de confirmation", précise l’ARS dans son communiqué."Tous ces cas résident dans la Métropole bordelaise ou dans une commune proche", précise Santé publique France dans un point épidémiologique régional publié le 8 août.
"Ces cas témoignent d’une extension de la circulation virale dans l’Hexagone" confirme l’agence sanitaire. Elle précise aussi qu’ "un cas équin autochtone a par ailleurs été rapporté en Gironde" et que "ces cas (équins et humains) sont les premiers rapportés en France pour la saison 2023". Le premier cas de virus du Nil Occidental dans ce département avait été identifié le 27 juillet à Bordeaux. L’état de santé de cette personne "(n’inspirait) pas d’inquiétude" début août, rassurait l’agence sanitaire.
Un risque de complications neurologiques
Découvert en Ouganda en 1937, ce virus est véhiculé par les oiseaux et transmis aux humains par les moustiques communs, du genre Culex, qui piquent la nuit (contrairement aux moustiques tigres qui piquent en journée).
Dans 80% des cas, l'infection à virus du Nil Occidental est asymptomatique. Elle peut néanmoins provoquer un état grippal (fièvre, douleurs, maux de tête) et dans de rares cas, des complications neurologiques peuvent apparaître. Il est présent en Afrique, Asie, Australie et en Europe sur le pourtour méditerranéen.
Selon Santé Publique France,
ce virus circule de façon plus importante en Russie et en Europe depuis
2010, avec des cas signalés pour la première fois en Allemagne et aux
Pays-bas en 2019 et 2020.