95 % des Français ne font pas assez de sport et restent assis trop longtemps
L'Agence nationale de sécurité sanitaire a publié ce mardi les résultats d'une étude pointant la sédentarité des Français. Le manque d’activité physique augmente le risque de développer certaines maladies cardiovasculaires ou même des cancers.
Les Français ne bougent pas assez. C’est le principal constat de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) dans une étude publiée mardi 15 février. Selon l’agence, seuls 5% des adultes ont une activité physique suffisante pour être considérée comme saine.
Pour mesurer les niveaux d'exposition au manque d'activité physique et les risques associés, l'Anses s'est basée sur deux études qu'elle avait réalisées en février 2016 et juin 2017.
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Les femmes en manque d'activité
Il ressort de cette analyse que les femmes sont plus exposées à un manque d'activité physique. En effet, 70% d'entre elles n’atteignent pas un niveau d'activité suffisant pour être en bonne santé, contre 42% des hommes.
La sédentarité est également pointée du doigt. L’Anses met en garde contre le temps passé devant un écran ou en position assise (en voiture ou au travail par exemple). L’agence de santé indique que passer plus de huit heures par jour en position assise expose à un risque pour la santé.
Or, 38% des adultes sont exposés à un seuil aussi élevé de sédentarité par jour. Les Franciliens sont particulièrement exposés, avec deux heures de sédentarité de plus qu'un habitant en zone rurale.
Importance de la pratique sportive
Les risques pour la santé sont multiples. Les dangers liés à l'insuffisance d'activité physique et la sédentarité représentent notamment un risque accru de maladies cardiovasculaires, de diabète ou de certains cancers.
"Ces risques très clairement évitables nécessitent d'actionner certains leviers", en déduit le Pr Irène Margaritis, cheffe de l'Unité d'évaluation des risques liés à la nutrition à l'Anses. Les autorités sanitaires estiment que la prévention de ces risques sanitaires passe par une meilleure prise en compte de la pratique sportive dans les politiques publiques.