Accouchement : quand pratique-t-on une anesthésie générale ?
En France, un enfant sur cinq naît par césarienne. Cette opération est réalisée la plupart du temps sous péridurale, une forme d'anesthésie locale. Car les médecins tentent d'éviter au maximum les anesthésies générales beaucoup plus risquées pour les femmes enceintes. Quelles sont les conditions d'anesthésie lors d'une césarienne ? Quels sont les risques ? Explications.
"Avec l'anesthésie générale, on doit forcément intuber la patiente. Et chez la femme enceinte, on dit qu'elle est estomac plein, c'est-à-dire qu'elle n'est pas à jeun. Il y a donc un risque de complications respiratoires du fait du passage du contenu de l'estomac dans les poumons. D'autre part, il y a un risque d'intubation difficile ce qui met en péril son oxygénation", explique le Dr Marie-Pierre Bonnet, anesthésiste.
Mais parfois l'anesthésie générale s'impose car il faut agir vite pour la survie de l'enfant. Cette technique permet d'endormir la mère plus rapidement. Elle impose aussi des précautions supplémentaires : "Pour une césarienne, le délai entre l'anesthésie, la chirurgie et la naissance de l'enfant doit être de une à deux minutes maximum. On va donc réaliser l'anesthésie au dernier moment".
Une vigilance extrême de l'anesthésiste est nécessaire. Il doit rester présent au bloc opératoire pendant toute la durée de l'opération. 1% seulement des césariennes se déroulent sous anesthésie générale.
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