Au secours, j'ai le trac !
Ventre douloureux, nausées, sueurs froides, tremblements, autant de manifestations corporelles qui s'expliquent en quatre lettres : trac. Bien connu des acteurs, ce trouble psychologique passager peut aussi devenir handicapant lorsqu'il freine toute relation sociale. Les solutions pour vaincre son trac, dans ce dossier !
Trac ou timidité ?
On confond souvent trac et timidité, pourtant ce n'est pas la même chose.
La timidité est une sorte d'état permanent, elle est même considérée comme un trait de caractère. La personne timide est gênée face aux autres, elle a peur de ne pas être acceptée ni d'être intégrée. C'est le regard que l'on porte sur soi-même qui est dévalorisant.
Le trac se produit uniquement lors d'événements ponctuels. Il est lié à un contexte particulier : par exemple, avant d'entrer sur scène. On l'appelle d'ailleurs, dans ce cas, l'anxiété de performance. La personne a peur de ne pas être à la hauteur, de se ridiculiser, de décevoir. Cette fois, c'est le regard de l'autre qui est la source d'anxiété.
Que se passe-t-il dans le corps quand on a le trac ?
En cas de trac, notre corps réagit comme s'il était en danger. Le cerveau active le système nerveux sympathique (les ganglions et les nerfs qui partent de la moelle osseuse et contrôlent la plupart des organes).
Quand le système sympathique est stimulé, la fonction de la plupart des organes s'accélère. La respiration, les battements cardiaques, la tension artérielle et la transpiration augmentent. Les mains sont moites, les muscles sont sous tension.
Cette cascade d'événements est efficace en situation de réel danger, nous gagnons en vigilance, en force et en rapidité. En revanche, quand elle est déclenchée par une appréhension comme le trac, cela devient plutôt un handicap.
Quand le trac devient handicap
Quand on ne parvient pas à maîtriser son trac, il ne s'agit plus d'une simple anxiété momentanée mais d'une véritable anxiété sociale, aussi appelée phobie sociale ou agoraphobie. Les situations les plus banales deviennent des épreuves paralysantes que les phobiques se mettent à éviter, s'isolant chaque jour un peu plus.
La thérapie comportementale et cognitive reste le meilleur moyen de sortir de ce cercle vicieux.