Carmat obtient l'autorisation de tester son coeur artificiel en France
Un cœur entièrement artificiel, mis au point par la société française Carmat, a reçu le feu vert de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm), pour être testé en France, sur quatre patients souffrant d'insuffisance cardiaque sévère.
Pour remédier à l'insuffisance cardiaque, une équipe de médecins et d'ingénieurs aéronautiques a fabriqué un cœur artificiel, du nom de la société Carmat, sous la direction du chirurgien cardiaque français, le professeur Alain Carpentier.
Ces derniers viennent d'obtenir l'autorisation de mener une première étude clinique de faisabilité en France. Un protocole qui permet d'évaluer la réussite de l'implantation d'un cœur artificiel.
C'est un espoir pour de nombreux patients souffrant d'insuffisance cardiaque. Une pathologie qui met le cœur dans l'incapacité d'assurer une contraction nécessaire pour envoyer un volume de sang suffisant afin d'alimenter tout l'organisme. Elle provoque une fatigue chronique et un essoufflement à l'effort, qui nécessitent un suivi médical adapté et entraînent des hospitalisations régulières. En France, près de 100.000 personnes souffrent d'insuffisance cardiaque sévère. Si les traitements et les pacemakers soignent bien, la seule solution reste parfois la greffe cardiaque. Or, chaque année, moins de 400 cœurs sont greffés.
Cette opération sera menée sur quatre patients qui devront répondre aux critères suivants : une insuffisance cardiaque terminale, un pronostic vital engagé et n'ayant aucun recours à une alternative thérapeutique. Le succès sera évalué par le taux de survie à un mois ou la conduite du patient vers la transplantation.
Les centres hospitaliers français qui participent à cette première phase des essais sont : l'Hôpital européen Georges-Pompidou à Paris, le Centre chirurgical Marie-Lannelongue de Plessis-Robinson et l'hôpital Laënnec-Nord du CHU de Nantes.
Cette première bioprothèse cardiaque, inspirée totalement de la structure biologique du coeur, avait déjà obtenu, en mai 2013, l'autorisation d'être testée dans quatre centres hospitaliers étrangers, en Belgique, Pologne, Slovénie et en Arabie Saoudite.
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