Chirurgie mini-invasive : une technique novatrice
La chirurgie mini-invasive permet d'opérer par petites incisions, sous contrôle de l’imagerie et grâce à des instruments manipulés par un robot. Il s'agit d'une technique délicate utile pour les petits. Quels sont les avantages de cette chirurgie ? Comment opère-t-on ?
Qu'est ce que la chirurgie mini-invasive ?
La chirurgie mini-invasive se développe beaucoup en pédiatrie ce qui est très intéressant, puisque cette technique chirurgicale limite le traumatisme opératoire, les douleurs et les cicatrices, et donc la convalescence… Contrairement à la chirurgie classique qui est dite "à ciel ouvert".
Pour accéder aux organes et aux tissus aisément, la chirurgie traditionnelle impose de faire des incisions larges, ce qui peut entraîner des saignements, des douleurs post-opératoires, des cicatrices inesthétiques ou de mauvaise qualité, et enfin un risque infectieux. Avec la chirurgie mini-invasive, grâce à de petites incisions, on respecte les tissus cutanés et sous-cutanés, la paroi abdominale et la cage thoracique. Les résultats d'une telle intervention : moins de douleurs, de saignements, un retour au domicile précoce, une récupération plus rapide et des cicatrices beaucoup plus discrètes.
C’est l'évolution de l'imagerie médicale et la miniaturisation des caméras, qui ont permis de développer cette technique. L’appliquer en pédiatrie ne comporte pas de difficulté particulière, si ce n'est le poids et la miniaturisation du matériel… Un autre paramètre est l'agilité du chirurgien à opérer avec des instruments et la formation des équipes.
Une intervention assistée par un robot
À l'hôpital Robert-Debré, à Paris, dans le service de chirurgie pédiatrique, on s'est fait une spécialité de cette technique d'opération.
On peut même opérer de très jeunes enfants, parfois même des bébés prématurés qui font moins d'1,5 kg. C'est d'ailleurs sur les bébés, que les bénéfices de la chirurgie mini-invasive sont les plus évidents.
Des résultats remarquables
Cette technique est bien maîtrisée mais pas encore toujours très exploitée dans les hôpitaux français, car une intervention mini invasive est un peu plus longue à réaliser qu'une opération traditionnelle. L'écart se réduit, mais cela suffit à détourner certains chirurgiens de cette technique. Ce qui est dommage au vu des bénéfices pour le patient.
Un enfant opéré en chirurgie mini-invasive rentre chez lui beaucoup plus tôt et diminue, de ce fait, les frais d’hospitalisation et la durée de l'arrêt de travail des parents.