Cocktail de molécules pour lutter contre la tuberculose
Un cocktail de trois molécules serait efficace pour lutter contre la tuberculose, selon les résultats de la deuxième phase d'essais du traitement, publiés dans la revue The Lancet le 23 juillet 2012. Efficace contre certaines formes résistantes de la maladie, il permettrait également de réduire la durée des soins.
Les chercheurs ont testé des échantillons de salives provenant de 85 malades non traités. Les prélèvements ont été répartis en plusieurs groupes recevant des médicaments différents : soit les produits utilisés classiquement pour soigner la tuberculose, soit la nouvelle combinaison de molécules.
Ce cocktail, appelé "PaMZ", est composé de moxifloxacine, un antibiotique utilisé pour soigner les tuberculoses résistantes, de pyrazinamide, un antituberculeux classique et d'une nouvelle molécule dont le nom provisoire est PA-824.
D'après les observations des scientifiques, en deux semaines, le "PaMZ" avait détruit 99 % des bacilles tuberculeux présents dans les échantillons des malades. Cela pourrait ramener le traitement de l'infection à environ quatre mois de soins, contre 6 à 24 mois à l'heure actuelle.
Sur les échantillons testés, son efficacité a été équivalente, voire supérieure à celle des médicaments classiques utilisés contre la forme non résistante de la maladie, et il semblerait que cette nouvelle combinaison soit également efficace sur certaines formes résistantes.
Les résultats de la suite de l'étude, menée sur un plus grand nombre de patients, devraient être connus durant l'été 2013. La troisième phase de l'essai pourrait alors être mise en place au début de l'année 2014.
Actuellement, la tuberculose touche 9 millions de personnes et en tue environ 1,4 million chaque année dans le monde, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). C'est la deuxième cause de mortalité par maladie infectieuse dans le monde après le sida.
Source : "14-day bactericidal activity of PA-824, bedaquiline, pyrazinamide, and moxifloxacin combinations: a randomised trial", The Lancet, 23 juillet 2012. Doi : 10.1016/S0140-6736(12)61080-0
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