Don de gamètes : un don d'ovules entre soeurs ?
Si ma sœur est stérile, je ne pourrai pas lui donner d'ovules ? Cela aurait permis d'avoir un enfant qui lui ressemble, avec des gènes identiques.
Les réponses avec le Dr Sylve Epelboin, gynécologue-obstétricienne à l'hôpital Bichat Claud-Bernard (AP-HP) :
"C'est l'éternel problème de savoir ce qu'est la parenté, la filiation... Nous faisons partie de la génération avant la loi de 1994 du don non anonyme et pour ma part, je suis des grossesses après don d'ovules de femmes qui ont été dans d'autres pays limitrophes où le don entre sœurs est possible. C'est souvent très compliqué. Etant donné la pénurie de donneuses, on est amené à proposer aux femmes qui doivent avoir un don d'ovule de solliciter leur environnement, c'est un autre débat mais c'est ce qui se fait. Si quelqu'un de l'environnement proche donne ses cellules, il y a une relation de générosité et de reconnaissance qui va durer toute la vie. C'est un lien qui à distance, dans les témoignages que nous recevons, est extrêmement fort. Mais ce n'est pas une dette directe, ce n'est pas la dette de quelqu'un qui va avoir sa sœur à côté..."
En savoir plus :
Questions/réponses :
- La levée de l'anonymat était prévue dans le projet de loi sur la révision des lois de bioéthique. Est-ce toujours le cas ?
Pourquoi ne pas laisser le choix aux donneurs de lever ou ne pas lever le secret de leur identité ?
Voir la réponse en vidéo* - Quel est l'état de conscience des donneurs ? Sont-ils actuellement responsabilisés dans leur don ?
Voir la réponse en vidéo* - Comment cela se passe-t-il dans les pays où on a levé l'anonymat ? Les donneurs sont-ils sollicités ?
Voir la réponse en vidéo* - Mes enfants sont nés d'un don de gamètes. J'ai donné des ovocytes. Tous ces enfants risquent-ils de se retrouver un jour ?
Voir la réponse en vidéo* - Je compte faire un don d'ovocytes dans l'anonymat. Peut-on quand même savoir si ça a aidé quelqu'un ?
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* Les réponses avec le Dr Jean-Marie Kunstmann, directeur du CECOS de l'hôpital Cochin et le Dr Sylve Epelboin, gynécologue-obstétricienne à l'hôpital Bichat Claude Bernard (AP-HP)