L'arrêt du BCG obligatoire n'augmente pas le nombre de cas de tuberculose
La vaccination contre la tuberculose chez les nourrissons n'est plus obligatoire depuis 2007, cela n'a pas eu d'impact négatif sur l'évolution de la maladie en France. L'incidence de la maladie reste stable entre 2000 et 2012, selon l'Institut de Veille sanitaire (InVs), qui publie son Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH), le 12 juin 2012.
La France est considérée comme un pays dans lequel l'incidence de la tuberculose est faible, aux alentours de 10 cas pour 100 000 habitants, c'est pour cela qu'en 2007, le vaccin contre la tuberculose par BCG est passé "d'obligatoire" pour tous les enfants et adolescents, à "fortement recommandé" pour les enfants résidants dans des zones à risques, notamment l'Ile-de-France et la Guyane.
Mais ce changement de couverture vaccinale n'a pas contribué à une augmentation du nombre de cas de tuberculose. Le chiffre donné par l'InVs est stable sur une période de 10 ans, incluant l'arrêt de la vaccination obligatoire : 129 cas en moyenne par an en 2000-2005, contre 120 cas en 2010. Selon le rapport, "la part des cas déclarés chez les moins de 5 ans était de 2,3 % en 2010, contre 2,2 % sur la période 2000-2005."
Malgré ces chiffres encourageants, le BEH souligne qu'en règle générale les enfants résidant dans des zones à risques, hors Ile-de-France, ne sont pas assez concernés par la vaccination. Il remarque que 46 % des cas de tuberculose déclarés en province, auraient pu être évités par le BCG.
"La tuberculose est, presque par définition, une maladie à prédominance urbaine. En effet, dans les endroits avec des concentrations élevées de population, le risque d'exposition augmente ainsi que l'incidence de l'infection à Mycobacterium tuberculosis, conduisant par la suite à une augmentation de l'incidence de la maladie", explique le rapport de l'InVs.
De plus, même si la situation s'est améliorée dans les départements franciliens, les taux de déclaration de la maladie restent élevés, du fait d'une forte prévalence de la maladie chez les sans-domicile fixes et les personnes nées à l'étrangers dans des pays où la tuberculose est très présente. "Les taux élevés retrouvés dans certains groupes de population doivent inciter à ne pas relâcher les efforts de lutte antituberculeuse dans un contexte de fortes disparités", précise l'InVs.
Selon l'Organisation mondiale de la santé, la tuberculose est la troisième cause de mortalité dans le monde chez les 15-59 ans. Chaque année, environ 9 millions de nouveaux cas sont déclarés, principalement en Afrique et en Asie.
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- Institut de Veille sanitaire (InVs)