Lutte contre le tabagisme : mesures strictes en Corée du Sud
La Corée du Sud, qui présente un nombre de fumeurs masculins parmi les plus élevés dans les pays développés, a décidé d'inverser la tendance. Le gouvernement et les grandes entreprises du pays ont mis en place des mesures anti-tabac très sévères pour encourager les salariés à arrêter de fumer.
44,3 % des hommes sud-coréens fumaient en 2009, contre 26,5 % en moyenne dans les autres pays membres de l'Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE).
Pour faire baisser ce chiffre, le gouvernement et les grandes entreprises du pays se sont associés pour mettre en place une série de mesures dissuasives. Et pas des moindres. Dans les entreprises les fumeurs sont menacés de ne pas recevoir de primes s'ils ne veulent pas arrêter de fumer, de nombreux conseils pour renoncer au tabac leur sont dispensés.
Samsung Electronics, employeur de 102 000 salariés en Corée du Sud, est l'un des grands groupes qui luttent contre le tabac. Dans une de ses filiales, Device Solutions, qui emploie 35 000 personnes, un programme de sevrage à destination des salariés fumeurs a été lancé.
Une autre grande entreprise, Woongjin, va même jusqu'à pratiquer régulièrement des tests surprise sur les urines ou les cheveux pour vérifier si les salariés ont fumé. Ces mesures ne font pas l'unanimité chez les fumeurs. "Procéder à des examens et mettre une pression constante sur les employés pour qu'ils ne fument pas, même après le travail, cela viole clairement les droits des citoyens", explique Hong Sung-Yong, directeur de l'association des fumeurs de Corée.
A Séoul, il est déjà interdit de fumer sur les places, dans les parcs, près des arrêts d'autobus et des écoles, sous peine d'avoir à payer une amande d'environ 67 euros.
En prenant toutes ces mesures, le gouvernement sud-coréen semble bien déterminé à ne pas rester le mauvais élève en matière de lutte anti-tabac.
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