Parkinson : l'avenir est-il dans le traitement par les cellules souches ?
L'avenir est-il vraiment dans le traitement par les cellules souches ?
Les réponses avec le Dr Frédéric Bourdain, neurologue :
"La thérapie génique a fait suite aux greffes. Les greffes (greffes de neurones, greffes de cellules souches embryonnaires) n'ont pas totalement été convaincantes, bien que certains patients en aient bénéficié. Le problème, c'est qu'on n'arrivait pas à prédire un effet bénéfique chez tout le monde. Tout le monde n'en a donc pas eu. Il y a même eu des effets secondaires irrémédiables. Des patients ont eu des dyskinésies (mouvements involontaires) sans même les médicaments, induites par le greffon.
"Aujourd'hui la recherche aux Etats-Unis mais aussi d'une équipe franco-britannique s'est orientée vers la thérapie génique. C'est une autre approche. On apporte au cerveau des substances chimiques pour l'aider à fonctionner ou pour tenter de protéger de la maladie. L'exemple de l'équipe de l'hôpital Henri Mondor, ce sont des enzymes. On apporte à des cellules qui ne fabriquent pas habituellement de dopamine l'équipement pour devenir des usines à dopamine.
"Une approche peut être d'apporter ce qu'on appelle des facteurs de croissance, c'est-à-dire des protéines qui vont jouer un rôle sur la survie des cellules dans le cerveau. C'est une approche un peu différente parce qu'elle est plus protectrice. Pour le moment ces techniques ont passé l'étape du laboratoire, on les maîtrise, on a montré leur innocuité, mais on n'a pas encore montré le bénéfice sur le devenir de la maladie et c'est la phase dans laquelle on entre aujourd'hui. Il va falloir montrer à long terme qu'on a un impact sur le cours évolutif naturel de la maladie chez ces patients."
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