La maladie de Parkinson peut-elle modifier le timbre de la voix ?

La maladie de Parkinson entraîne plusieurs conséquences sur la voix. Les explications de la Dre Marie Mailly, ORL.

La rédaction d'Allo Docteurs
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La maladie de Parkinson peut-elle modifier le timbre d'une voix ?
La maladie de Parkinson peut-elle modifier le timbre d'une voix ?  —  Le Mag de la Santé - France 5

Si vous connaissez des personnes souffrant de la maladie de Parkinson, vous avez peut-être remarqué une modification dans leur voix. La maladie est effectivement responsable de changements, nous explique la Dre Marie Mailly, ORL.

Ainsi, "la voix devient plus monotone, plus faible, on entend beaucoup moins de musicalité dans la voix. Le débit, lui, est plus lent", fait-elle savoir.

Et de poursuivre : "c'est la raison pour laquelle il existe une technique d'orthophonie qui est spécialisée : la LSVT, qui consiste à encourager le patient à parler en ayant envie de crier, pour augmenter l'intensité vocale".

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À quoi est due la maladie de Parkinson ?

En France, plus de 160 000 personnes sont atteintes de la maladie de Parkinson, selon les données de Santé publique France. La maladie touche environ deux femmes sur 1 000 et trois hommes sur 1 000.

Il s'agit d'une maladie neurodégénérative, c'est-à-dire qui touche le système nerveux central. Dans le cas de la maladie de Parkinson, ce sont les neurones produisant de la dopamine qui sont détruits. 

Quels sont les premiers symptômes de Parkinson ?

"Les premiers symptômes que nous détectons sont les tremblements, qui concernent deux-tiers des malades", explique au Mag de la Santé le Pr Philippe Remy, neurologue, . "Le deuxième symptôme très fréquent et souvent négligé est les douleurs, à l'épaule en particulier, et généralement d'un seul côté. Ce symptôme est souvent interprété comme rhumatologique alors qu'il s'agit en réalité du début de la raideur parkinsonienne", explique-t-il.

D'autres symptômes, plus subtils, peuvent également être révélateurs : "la dépression, une diminution de la vitesse des mouvements, une marche plus lente...", liste enfin le Pr Philippe Remy.