Péricardite, quand votre coeur s’enflamme
La péricardite représente 2 % des hospitalisations en cardiologie. La paroi qui entoure le cœur s’enflamme, ce qui menace son bon fonctionnement. Tout le monde est-il concerné ? Y a-t-il des facteurs aggravants ? Quelle solution adopter ? Toutes les réponses dans ce dossier.
Un peu d’anatomie
La péricardite est une inflammation d'un tissu, le péricarde, dont elle tire son nom. Il s'agit d'une sorte de sac, formé de deux feuillets, qui enveloppe la totalité du cœur. L'un est accolé au muscle cardiaque, le myocarde, et l'autre fixe le cœur aux organes voisins, les poumons et le diaphragme.
C'est ce qui va permettre de maintenir le cœur en position stable. Le péricarde facilite aussi les mouvements de contraction et de relâchement du cœur, et le protège des infections provenant du thorax.
Une infection du péricarde
Le péricarde peut être victime de différentes infections : virales, bactériennes ou parasitaires. Il peut également subir des traumatismes plus ou moins importants, qui vont provoquer son inflammation et perturber le bon fonctionnement de la pompe cardiaque.
Habituellement invisible lors des examens de radiologie ou d'un scanner, il le devient en cas de péricardite de type aigüe, c'est-à-dire une inflammation qui survient brutalement. Une infection provoque, par exemple, l'accumulation d'un liquide entre les feuillets du péricarde, c'est un épanchement liquidien qui va provoquer des douleurs thoraciques assez typiques car elles augmentent à l'inspiration.
Plus rarement, le péricarde peut être atteint par une inflammation chronique qui peut provoquer une accumulation de liquide ou un épaississement du péricarde. Il se calcifie alors et comprime progressivement le cœur.
Il s'agit d'une péricardite dite constrictive. Cela arrive en cas de tuberculose ou suite à une première intervention sur le cœur, comme lors d'un pontage, ou après une radiothérapie. Les effets sur l’organisme sont une grande fatigue, une gène respiratoire et un souffle douloureux.
Alberic a développé une péricardite constrictive, mais ses médicaments ne sont pas révélés suffisamment efficaces. Il lui a alors fallu prendre une décision.
Sur la table d’opération
Si l'inflammation ne provoque pas de calcification, le traitement consistera à donner simplement des médicaments, par exemple de l'acide acétylsalicylique, qui vont combattre la douleur et l'inflammation.
Et si la seule solution est l'opération, les personnes sont généralement guéries de la péricardite chronique, sans séquelle ni aucune récidive.
En effet même si le péricarde joue un rôle important, il n'est pas indispensable à la vie, on peut donc le retirer.