Peut-on parler de rythme scolaire ?
Quels peuvent être chez un enfant les signes d'un rythme scolaire trop soutenu ?
Les réponses avec Claire Leconte, chronobiologiste et professeur de psychologie à l'université de Lille III :
"La terminologie de rythme scolaire est un problème en soi. Il faut faire un rappel important sur le respect du rythme veille-sommeil qui est fondamental alors que le scolaire n'a rien de rythmé véritablement. Ce sont bien des emplois du temps scolaire, des aménagements du temps scolaire dont on parle et pas un rythme. Si c'était un rythme, ce serait régulier.
"Effectivement ce que l'on constate à l'heure actuelle, c'est que l'organisation telle qu'elle est faite, est vraiment la pire qui soit à proposer à des enfants étant donné qu'ils passent sans arrêt de journées très denses à des ruptures et cela a des répercussions très importantes.
"Chaque fois qu'on n'a pas classe le matin, on se couche plus tard le mardi soir, le vendredi soir, le samedi soir etc. et là, il y a une véritable dérégulation.
"Il faudrait d'une part essayer de connaître l'heure spontanée d'éveil des enfants pour ne pas avoir à les réveiller soi-même le matin. C'est la première chose qu'il faudrait faire.
"Il faudrait aussi apprendre à savoir ce qu'est l'enfant : petit dormeur ou gros dormeur pour savoir de combien d'heures approximatives il a besoin de sommeil pour véritablement être en forme et à partir de ça, caler l'heure du coucher pour qu'il ait des nuits récupératrices complètement.
"Ce rythme doit être conservé tout au long de la semaine, y compris pendant les vacances."
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