Prématurés : pour un avenir sans séquelles
Les prématurés sont nés bien plus tôt que prévu, et même si les équipes médicales ne cessent d'améliorer les soins, toutes ces semaines de séparation constituent une véritable épreuve pour toute la famille. Ensuite, l'enfance reste souvent placée sous le signe de l'inquiétude, dans la crainte d'éventuelles séquelles... Tout un suivi s'organise désormais pour accompagner ces anciens petits prématurés au fils des années.
Qu'est-ce que les séquelles de la prématurité ?
Chaque jour en France, plus de 120 bébés naissent prématurément. Si ces naissances anticipées sont très angoissantes pour les parents, car la vie de leur bébé est en jeu, c'est ensuite l'avenir de ces enfants nés plus tôt que prévu qui devient une source d'inquiétudes. Troubles du langage, de la motricité, d'apprentissage ou encore du comportement... si les séquelles de la prématurité sont assez rares, elles sont souvent bien présentes dans la tête des parents tout au long du développement de leur enfant.
La durée normale d'une grossesse est de 41 semaines, soit environ neuf mois. On parle de prématurité lorsque la naissance a lieu avant la 37e semaine de grossesse. En dessous de 32 semaines, on parle de grand prématuré et en dessous de 27 semaines, de très grand prématuré. Certains de ses organes n'ont pas fini leur développement, ils sont immatures du point de vue biologique. Il faut donc aider le bébé à respirer et à se nourrir. Mais le développement du cerveau est également à surveiller.
Un bébé né à terme possède normalement environ 125 milliards de cellules nerveuses. Plus la grossesse est avancée, plus il y a de neurones dans le cerveau du fœtus. Les neurones vont de plus en plus se connecter entre eux et former des réseaux. Si un bébé naît trop prématurément, son cerveau n'a pas le temps de terminer son développement et de former les réseaux nécessaires aux différentes fonctions du corps.
Grâce aux soins en néonatologie, le bébé prématuré poursuit son développement en couveuse, mais il peut rester des séquelles qui apparaissent parfois progressivement pendant la croissance. Une prise en charge et un suivi sont donc nécessaires.
Des bilans nécessaires
Le suivi des enfants prématurés ne s'arrête pas à la sortie de l'hôpital. La grande prématurité génère tellement de précarité et d'angoisses que le devenir de ces nouveaux-nés dépend bien sûr de la façon dont leur organisme l'a traversée mais aussi de la qualité de l'accompagnement de toute la famille. Enfant et parents ont besoin d'aide pour se remettre le mieux possible de cette épreuve.
À l'hôpital Armand-Trousseau, une équipe spécialisée vient ainsi à leur rencontre dès le service de néonatalogie et leur donne rendez-vous dans les années qui suivent pour faciliter un début de vie délicat.
Une rééducation physique
La souplesse musculaire, la force musculaire et la coordination des mouvements sont parfois un peu freinées chez les enfants nés prématurément. Le psychomotricien et le kinésithérapeute peuvent alors les aider à mieux se développer et bouger.
Dans les CAMSP, centres d'action médico-sociale précoce, les enfants présentant des difficultés de développement sont pris en charge par des spécialistes.
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