Prématurés : une prise en charge anti-stress
Les unités spécialisées dans le traitement des grands prématurés évoluent vers un univers plus feutré, adapté au bien être des enfants de cet âge. Une ambiance apaisée qui diminue le stress de ces nouveaux-nés particulièrement fragiles.
Ces bébés, nés à moins de sept mois de grossesse "sont très prématurés et il n'est pas habituel pour un fœtus au même stade d'avoir beaucoup de bruit et de lumière. Cela stimule des zones cérébrales qui ne sont pas prêtes à être stimulées", explique le Pr. Pierre-Henri Jarreau, chef de service de néonatologie de la maternité de Port-Royal à Paris. Dans le ventre de la mère, le niveau sonore n'est que de 20 décibels, c'est pourquoi il est nécessaire de protéger les prématurés de sollicitations trop importantes qui sont traumatisantes pour eux.
Les soignants essayent de plus en plus de recréer une atmosphère rappelant la vie in utéro : les lumières sont très douces, les bruits étouffés et ils utilisent des "cocons" qui maintiennent le bébé dans une position proche de la vie fœtale. "Depuis une quinzaine d'années, l'importance du stress néonatal et son influence sur le développement à long terme sont mieux connues et encore mieux prise en compte.", explique le Dr Olivier Baud, directeur du service de réanimation et de pédiatrie néonatale de l'hôpital Robert-Debré à Paris.
Les parents ont également une place plus importante dans cette nouvelle approche de la prématurité, ils ont désormais librement accès aux services de néonatologie. "On n'en est pas encore à installer les lits des mères à côté des prématurés comme en Scandinavie, mais on s'en rapproche", affirme Dr Claude Danan qui dirige le service de néonatologie à l'hôpital de Créteil.
En France, les naissances prématurées sont en augmentation et représentent 7 % à 8 % des naissances par an, soit plus de 55 000 prématurés chaque année. Ce phénomène est principalement causé par l'augmentation des grossesses multiples.
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