Sida : l'Afrique du Sud protège ses bébés
Un dispositif gouvernemental en Afrique du Sud a permis de faire baisser le nombre de transmissions du VIH de la mère à l'enfant de façon considérable. Le "Programme de prévention de la transmission de la mère à l'enfant" (PMTC) a sauvé 70 000 nouveaux nés par an, depuis 2002.
Dans le cadre de ce programme, chaque femme enceinte est systématiquement testée pour savoir si elle est porteuse ou non du virus du sida. Si les tests sont positifs, elle est prise en charge et reçoit un traitement antirétroviral (ARV), pendant et après la grossesse. Si sa maladie est à un stade avancé, elle peut également être traitée lors de l'accouchement. Le nouveau-né reçoit lui aussi une faible dose d'ARV.
Ces médicaments ont pour effet de réduire la charge virale de la mère, pour que son bébé ait moins de risque de contracter le VIH lors de l'accouchement ou de l'allaitement. Ces précautions sont à l'origine de la diminution du nombre d'enfants contaminés. En 2000, un tiers des bébés naissaient séropositifs, contre 4 % en 2011, 9 ans après la mise en place du programme.
Malheureusement, les traitements ne sont pas efficaces à 100 %, les nourrissons peuvent développer une résistance aux ARV ou être contaminés pendant l'allaitement. Mais Theresa Rossouw, spécialiste du VIH à l'université de Pretoria, insiste : "les avantages du traitement sont considérablement plus élevés que les inconvénients".
Les résultats obtenus grâce à ce programme sont très encourageants pour éradiquer le virus du sida dans ce pays. En Afrique du Sud, 6 millions de personnes sont séropositives, et on sait qu'environ un enfant atteint du VIH sur cinq n'atteint pas l'âge de cinq ans.
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