Vente à l'unité d'antibiotiques : les députés favorables à des expérimentations
L'Assemblée nationale a donné son feu vert à des expérimentations de vente à l'unité de certains antibiotiques, afin d'éviter leur gaspillage ou une automédication dangereuse.
Ces expérimentations se dérouleront avec des pharmacies volontaires, dans des conditions fixées par décret, aux termes de cette disposition du PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité sociale) pour 2014, examiné en première lecture par les députés.
La distribution des médicaments à l'unité est l'une des mésures envisagées dans le cadre du le projet de loi sur le budget de la sécurité sociale, présenté le 26 septembre 2013.
Renaud Nadjahi, président de l'Union des syndicats des pharmacies d'officine en Ile-de-France, dans un entretien sur le plateau du "Magazine de la santé", le 26 septembre 2013, s'était exprimé contre cette proposition : "Avec la réglementation, il ne faut pas oublier qu'il y a des informations, des indications, des interactions, une traçabilité qu'il faut indiquer sur la boîte. Comment peut-on gérer tout ça quand le médicament est déconditionné ?"
Contacté par la rédaction d’Allodocteurs.fr, Jean-Luc Audhoui, membre de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, se dit favorable à cette expérimentation. "Tout ce qui peut permettre de maîtriser la consommation d’antibiotiques est une bonne chose. D’ailleurs, nous avons demandé à ce que cela ne soit pas cantonné à la médecine humaine, et élargi à la médecine vétérinaire."
Jean-Luc Audhoui insiste sur le fait que les règles de traçabilité doivent absolument être respectées : "Nous devons poser les conditions pour que cela soit bien fait. On ne va pas faire des sachets de dragées. Il y a un travail à faire pour que tout soit fait dans un cadre de sécurité absolu. Cela allongera peut-être un peu le temps d’attente des malades, mais l’intérêt en terme de santé publique est très fort."
Cette vente à l’unité permettra-t-elle de réaliser des économies ? Jean-Luc Audhoui en doute. "Il est peu probable que ce système permettra de faire des économies. Il faut déconditionner des médicaments, les mettre dans des piluliers, dans des conditionnements hospitaliers… Il y a des manipulations, des pratiques à mettre en place, et cela à un coût."
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