VIH : un dépistage plus efficace auprès des populations les plus exposées

Depuis la publication, en 2010, du Plan national de lutte contre le VIH/Sida et les infections sexuellement transmissibles, il est recommandé en France de proposer le dépistage du VIH à l'ensemble de la population. Cependant, les campagnes de prévention touchent plus efficacement les personnes les plus concernées par le sida, selon un rapport publié le 22 octobre dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de l'Institut de Veille sanitaire (InVs).

La rédaction d'Allo Docteurs
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VIH : un dépistage plus efficace auprès des populations les plus exposées

Les campagnes de dépistage du sida sont plus efficaces auprès des populations les plus exposées au VIH. C'est l'ensemble de la population française qui devrait être concerné. C'est ce qu'il ressort d'un rapport publié le 22 octobre 2013 dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de l'Institut de Veille sanitaire (InVs).

En effet, en 2012, 5,2 millions de tests de dépistage du VIH ont été réalisés en France, ce qui représente 8% de la population française. Chez ces personnes, environ 0,17‰ cas de séropositivité ont été confirmés.

Ce chiffre grimpe à 10,5‰ si l'on s'intéresse uniquement aux dépistages effectués à l'aide de Tests rapides d'orientation diagnostique (TROD). Ceux-ci, utilisés parallèlement à l'analyse en laboratoire ou en milieu hospitalier, permettent d'apporter une réponse en 15 à 30 minutes (contre plusieurs jours pour un test classique) à partir d'une goutte de sang prélevée au niveau du doigt.

Ce résultat ne témoigne en rien d'une meilleure capacité des TROD à déceler le VIH, mais de son utilisation croissante par les structures associatives auprès des populations à risque. Ainsi équipées, elles peuvent plus facilement aller à la rencontre de publics éloignés du système de santé, qui ne se rendent pas spontanément dans les structures de dépistage. "L'augmentation du nombre de sérologies positives observée en 2012 pourrait résulter d'une meilleure sensibilisation au dépistage des personnes les plus exposées au VIH", indique le rapport.

Dans le même temps, en 2012, comme en 2011, la proportion de cas de séropositivité est plus élevée lorsque le dépistage a lieu dans un cadre anonyme plutôt que dans un cadre nominatif confidentiel (respectivement 3,5 et 2,0 pour 1 000 tests en 2012).

En revanche, la campagne de dépistage semble être moins efficace à l'échelle nationale : la hausse du nombre de tests réalisés n'est que de 5%. "Ce qui laisse penser que la recommandation de proposer le dépistage du VIH à l'ensemble de la population n'a pas été appliquée largement", regrettent les auteurs du rapport.

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