Violences sexuelles : bientôt un référent dans chaque hôpital
Au lendemain de la Journée mondiale des violences faites aux femmes, le gouvernement a annoncé la mise en place d'un référent en matière de violences sexuelles dans chaque service d'urgence. Le but : faciliter l'écoute et les soins pour les 200.000 femmes, qui chaque année, subissent des violences sexuelles.
Marisol Tourraine, ministre de la Santé, a déclaré le 25 novembre vouloir équiper d'un référent en matière de violences sexuelles tous les services hospitaliers d'urgence. Avec ce nouveau dispositif, les femmes pourront directement s'adresser à un spécialiste, chargé par ailleurs de sensibiliser les autres professionnels de santé à ce type d'agressions. Un protocole expérimental sera prochainement appliqué dans deux régions (Alsace et Aquitaine), afin d'assurer un parcours continu pour les victimes entre les différents acteurs de leurs prise en charge : médecin, police, justice, associations,...
Une simplification pour encourager le dépôt de plainte
"L'objectif est que la situation d'une femme puisse ne pas différer en fonction du lieu où elle va se rendre en premier après une violence, à savoir le commissariat ou l'hôpital", a expliqué Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes. Alors que certaines femmes se tournent plus volontiers vers un professionnel de santé que vers un policier, la procédure hospitalière sera simplifiée. Les examens réalisés sur la victime à son arrivée à l'hôpital pourront servir en cas de procédure pénale, "de façon à ce que les preuves de l'acte violent ne soient pas perdues", a indiqué Marisol Touraine.
Une mesure qui devrait faciliter le dépôt de plainte. "La plainte doit devenir un principe, et la main courante l'exception" indique la ministre. En France, seulement 10% des femmes portent plainte après une agression sexuelle.
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