L'Uvestérol ADEC reste accessible hors des hôpitaux
L'Uvestérol ADEC, un médicament combinant plusieurs vitamines administré avec la même pipette que l'Uvestérol D (soupçonnée d'avoir entraîné le décès d'un nouveau-né en décembre 2016), restera finalement accessible hors des hôpitaux sous certaines conditions.
Le 6 janvier, l'Agence nationale du médicament (ANSM) avait annoncé la suspension de la commercialisation de l'Uvestérol D (vitamine D) "par mesure de précaution" et une restriction à l'hôpital de l'Uvestérol ADEC, désormais plus disponible dans les pharmacies de ville.
Mais, "en raison de la nécessité, dans certaines situations, de poursuivre ce traitement" une fois le nouveau-né sorti de l'hôpital, l'ANSM "met en place une recommandation temporaire d'utilisation" pour permettre l'utilisation d'Uvestérol ADEC en dehors d'une hospitalisation.
Cette autorisation, qui sera mise en oeuvre "d'ici la fin du mois de janvier", concerne les enfants qui présentent un syndrome de malabsorption des vitamines A, D, E et C, en raison de maladies telles que la mucoviscidose, la cholestase (une maladie du foie caractérisée par une sécrétion insuffisante de bile) ou l'insuffisance intestinale, précise l'agence.
Les pharmacies hospitalières restent les seules habilitées à délivrer ce médicament aux patients, ajoute l'ANSM.
avec AFP
Contrairement à la vitamine D, prescrite de façon généralisée aux nouveau-nés et qui existe sous d'autres formes que la pipette mise en cause, le mélange de vitamines de l'Uvestérol ADEC est réservé à certains bébés fragiles et il n'existe pas d'autres produits sur le marché avec la même composition.
L'Uvestérol ADEC est indiquée chez les nourrissons présentant un risque de carence ou de malabsorption en vitamines A, D, E et C, ainsi que chez les nouveau-nés prématurés.