Une transfusion sanguine pour traiter l'anémie
La transfusion est l’un des traitements de l’anémie. François y a recours régulièrement pour augmenter le taux de ses globules rouges, et ainsi diminuer les symptômes inhérents à son anémie telle que la fatigue.
François est habitué à la transfusion sanguine. Depuis plusieurs mois, il y a recours deux fois par semaine à cause de sa myélodysplasie, une maladie responsable de son anémie.
"Ma moelle osseuse ne fabrique plus de globules rouges, ma formule sanguine est très pauvre. L’anémie a réduit ma capacité à marcher, monter les escaliers, faire du vélo, enfin tous les trucs qui demandent un peu d’effort... on ne compte plus sur moi pour les déménagements... je sens un niveau d'énergie inférieur à ce que c’était", explique François Jacob, 76 ans.
Une transfusion pour "vivre à peu près normalement"
Avant de traiter l’anémie avec une poche de sang, l’infirmière commence par une transfusion de plaquettes, que la maladie de François a également diminuées. Cette poche de sang va traiter son anémie.
"Le taux d’hémoglobine de ce patient est actuellement à 9g. La plupart du temps, la transfusion, c’est quand c'est en dessous de 8 g/dl mais c’est surtout en fonction de la clinique. Ce patient a besoin d’une transfusion justement parce qu’il est fatigué, donc il a besoin pour vivre à peu près normalement de cette transfusion", explique le Dr Sylvain Choquet, hématologue au groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière.
Un effet immédiat
La transfusion est le traitement symptomatique le plus rapide de l’anémie. Elle a un effet immédiat et permet au patient de gagner 1 à 2 grammes d’hémoglobine par dl de sang.
"C’est du sang qui vient de donneurs, qui est concentré. C’est beaucoup plus riche en hémoglobine et globules rouge que le sang. Ce n’est pas de veine à veine comme on faisait pour les premières transfusions historiques. En général, chez un adulte c’est une à deux poches en fonction de la tolérance", confie le Dr Sylvain Choquet.
"Un conseil à tous : donnez, donnez, donnez !"
"Ça fait du bien. Le lendemain je me lève gai comme un pinson et de meilleure tonicité que le jour d’avant. J’ai été donneur de sang toute ma vie, je me rends compte que j’ai absorbé là en quelques semaines probablement autant que tout ce que j’ai donné dans ma vie. Un conseil à tous, donnez, donnez, donnez !", renchérit François.
C'est un appel d’autant plus urgent qu’avec la crise sanitaire, les dons de sang ont cruellement baissé.