Bronchiolite : bientôt un vaccin sous forme de patch ?
Les parents qui redoutent l'expérience éprouvante des séances de kiné respiratoire y verront un réel soulagement… Un vaccin sous forme de patch, qui protège les tout-petits de la bronchiolite, pourrait bientôt voir le jour, selon un communiqué de l'Institut National de la Recherche Agronomique (INRA).
Grâce au financement de l'Agence nationale de la recherche (ANR), l'INRA, avec l'expertise de DBV Technologies, entame les essais pré-cliniques (in vitro et in vivo chez l'animal) sur 30 mois, qui doivent valider le concept du futur vaccin sur patch pour les enfants de moins de 2 ans. Une phase indispensable avant d'envisager le vaccin chez l'être humain.
Ce premier vaccin contre le le Virus Respiratoire Syncytial (VRS), responsable de la bronchiolite, serait le "premier vaccin pédiatrique, non invasif et sans adjuvant, efficace par voie cutanée", selon l'INRA.
Il n'existe aujourd'hui qu'un vaccin (le palivizumab) réservé aux enfants prématurés nés avant la 35e semaine de grossesse, aux enfants âgés de moins de 6 mois au début de l'épidémie saisonnière à VRS, ou chez les enfants de moins de 2 ans qui ont nécessité un traitement pour dysplasie broncho-pulmonaire au cours des six derniers mois. Ce traitement coûte 905 euros et il n'est pas pris en charge par l'Assurance-maladie.
Source : "Vers le premier vaccin pédiatrique contre la bronchiolite", INRA, communiqué du 15 janvier 2013.
En savoir plus
Le Virus Respiratoire Syncytial (VRS), un ennemi redoutable
Presque tous les enfants contractent le virus au moins une fois avant l'âge de 2 ans. Le VRS provoque des infections des poumons et des voies respiratoires chez les nourrissons et les jeunes enfants. Les épidémies d'infection au VRS commencent le plus souvent à l'automne et durent jusqu'au printemps.
Les antibiotiques ne traitent pas le virus respiratoire syncytial. Les nourrissons et les enfants qui présentent une infection sévère par le VRS peuvent être hospitalisés. Le virus est la principale cause de bronchiolite et de pneumopathie, qui peuvent favoriser en grandissant le développement de l'asthme.