Deuil d'un enfant : pourquoi la douleur de la fratrie n'est-elle pas prise en compte ?
En 1977, j'ai perdu mon frère, assassiné, j'étais adolescente. La douleur de la fratrie dans la perte d'une soeur ou d'un frère n'est pas prise en compte. Est-ce toujours le cas ? Les réponses avec le Dr Christophe Fauré, psychiatre, psychothérapeute.
"On considère, à juste titre, que les parents sont les plus touchés par la peine. Et les enfants eux-mêmes s'ils sont assez grands, peuvent avoir envie de prendre en charge l'émotionnel, la douleur des parents parce que leur sécurité passe par leurs parents. Si les parents s'effondrent, eux se sentent en danger, en insécurité.
"Beaucoup d'enfants sont au soutien de leurs parents et oublient, court-circuitent leurs propres souffrances qui peuvent parfois émerger dix ans, vingt ans plus tard. Mais actuellement dans la société on considère qu'il y a peu d'attention accordée aux frères et sœurs. Les choses sont un peu en train de changer, tout doucement mais il y a véritablement des frères et sœurs qui sont complètement mis à côté de la réalité de leur peine."
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