Distilbène : une enquête pour mieux évaluer les risques
La Mutualité Française et le Réseau D.E.S appellent les femmes âgées de 36 à 63 ans, n'ayant pas été exposées au distilbène au cours de leur grossesse, à participer à l'étude épidémiologique "Santé publique : quelles conséquences du Distilbène (D.E.S.) ?". L'objectif est de déterminer si les filles exposées in utero au distilbène sont plus susceptibles de développer un cancer du sein.
Depuis son lancement en avril dernier, à peine plus de 2.000 femmes non exposées au distilbène in utéro ont répondu au questionnaire anonyme sur le site Internet. Or, pour mener à bien l'étude épidémiologique "Santé publique : quelles conséquences de Distilbène (D.E.S.)", les associations ont besoin de recenser 6.000 participantes, non exposées in utéro, âgées de 36 à 63 ans d'ici la fin du mois d'août. Pour évaluer le risque de développer un cancer du sein, les associations veulent comparer deux groupes de femmes : celles qui ont été exposées et celles qui ne l'ont pas été.
Distilbène, à l'origine de malformations
En France, entre 1948 et 1977, 200.000 femmes enceintes ont reçu du distilbène pour prévenir les fausses couches. On estime à 160.000 le nombre de naissances d'enfants concernés par cette hormone de synthèse.
Les femmes, dont la mère a pris du distilbène, peuvent souffrir de graves malformations de l'appareil génital et développer des cancers du vagin ou également de l'utérus.
Les hommes sont également concernés. Certains ont développé des kystes au niveau de l'épididyme (longs canaux assurant le stockage des spermatozoïdes nouvellement formés), ou encore des anomalies des testicules comme la cryptorchidie (testicules non descendus à la naissance).
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