Echange d'embryons : notre procédure est-elle faillible ?
Après une fécondation in vitro en Italie, une femme se retrouve à porter des jumeaux qui ne sont pas les siens. Lors de l'implantation dans le centre de fécondation de l'hôpital de Rome, un échange avec les embryons d'un autre couple a eu lieu. L'erreur a été découverte au troisième mois de grossesse lors d'une recherche génétique. L'affaire, qui a ému toute l'Italie, pourrait-elle se repoduire en France ?
Depuis la première tentative de fécondation in vitro (FIV) en 1978, plus de 5 millions d'enfants sont nés dans le monde, grâce à cette technique révolutionnaire. La découverte d'échange d'embryons entre deux couples est extrêmement rare, mais demeure la préoccupation principale de toutes les équipes de procréation médicalement assistée.
Chaque hôpital a ses propres procédures pour rendre ce risque le plus faible possible. Les embryons sont sous haute surveillance et tout est mis en œuvre pour éviter l'erreur : la présentation des cartes d'identité, la vérification à l'oral des noms des patients, ainsi que l'étiquetage à chaque étape du processus.
Des chercheurs travaillent aussi sur une méthode de traçeurs implantés directement sur les embryons. Mais ce système de codage ne sera pas mis en place avant plusieurs années.