La première salle d'opération hybride inaugurée à Lille
À Lille, la cardiologie se modernise. Le CHRU a en effet inauguré, ce lundi 10 décembre 2012, la première salle d'opération "hybride". Combinant chirurgie et imagerie interventionnelle grâce à une technologie conçue et fabriquée en France, cette salle d'opération hybride présente de nombreux avantages. Explications.
Reportage de Cécile Guéry-Riquier, Alexandre Delaval et Lionel Simon
Il s'agit d'une première mondiale. Le Centre Hospitalier Régional Universitaire de Lille (CHRU) vient d'ouvrir une salle d'opération permettant d'allier l'accès aux dernières innovations en matière d'imagerie et les techniques de chirurgie mini-invasives les plus récentes.
"Jusqu'à maintenant, il y avait un compromis soit sur le côté chirurgical, soit sur le côté imagerie. Avec ce nouveau système, on arrive à combiner les avantages des deux : on est dans un bloc opératoire parfaitement aseptisé, et on a toutes les dernières innovations en termes d'imagerie", a expliqué à l'AFP le professeur Stéphan Haulon, chirurgien vasculaire au CHRU de Lille.
Concrètement, le bloc opératoire est équipé d'un robot d'imagerie mobile que le chirurgien manipule et déplace selon ses besoins durant l'intervention. Plus rapide, plus précise et moins toxique pour les patients, cette plateforme unique au monde a déjà fait ses preuves depuis sa mise en service en octobre 2012.
Appelée Discovery IGS 730, cette salle d'opération hybride permettra à terme de "traiter ou de prévenir des pathologies cardiovasculaires telles que les ruptures d'anévrisme et les dissections de l'aorte, les syncopes, ou encore les AVC". Il sera également possible d'opérer des patients fragiles considérés auparavant comme inopérables ou à très haut risque dans un délai d'attente réduit.
Au vu de ces différents avantages, d'autres pays comme les Etats-Unis ont d'ores et déjà décidé de se doter d'une telle salle d'opération hybride. Discovery IGS 730 a été conçue et fabriquée par le centre de recherche et développement français de la société américaine GE Healthcare (filiale de General Electric), basé à Buc. Le développement de cette technologie a coûté 18 millions d'euros, dans le cadre d'un projet d'investissement de GE Healthcare en France de 32 millions d'euros, selon le communiqué de l'entreprise.
En savoir plus :