Mesdames, il n'est jamais trop tôt pour déjouer les maladies cardiovasculaires !
Le manque d'activité physique est l'un des plus grands facteurs de risque cardiovasculaire chez les femmes âgées de 30 ans et plus, selon les résultats d'une étude australienne publiée dans la revue British of Sports Medicine.
Les occupations contemporaines sont de plus en plus sédentaires, et mettent en danger le coeur des femmes dès le plus jeune âge. Une étude australienne, publiée le 8 mai 2014 dans la revue scientifique British Journal of Sports Medicine, montre qu'une activité physique réduite augmente le risque de maladies cardiovasculaires chez les femmes âgées de plus de 30 ans. Les auteurs de cette étude, une équipe de chercheurs de l'université de Queensland en Australie, ont conduit leurs travaux en évaluant l'état de santé de plus de 30.000 femmes nées dans les années 1920, 1930 et 1970. Si le tabagisme reste le principal facteur de risque avant 30 ans, la sédentarité prend le relais en vieillissant, y compris chez les femmes qui ont arrêté de fumer.
La première cause de mortalité chez les femmes
Les maladies cardiovasculaires (infarctus, cardiopathies, accidents vasculaires cérébraux) sont la première cause de mortalité chez les femmes après 50 ans. Elles sont moins bien diagnostiquées chez les femmes que chez les hommes. Une femme sur trois meurt d'une maladie cardiovasculaire, selon la Fondation Recherche Cardio-Vasculaire en France. Et ces maladies touchent des femmes de plus en plus jeunes, avec 10% de taux de mortalité chez les 25-44 ans.
Grâce à la prévention, ces complications peuvent être évitées. Dans un entretien accordé au site BBC News, Wendy Brown, professeur au centre universitaire de recherche des activités physiques et de santé, explique que : "Si vous faites [ une activité physique] au moins 30 minutes, de préférences 45 minutes par jour, vous constaterez des améliorations considérables au niveau de votre santé et réduirez le risque de maladie cardiovasculaire de moitié". L'étude souligne que si les jeunes femmes suivaient les recommandations, près de 3.000 vies pourraient être épargnées chaque année en Australie.
Un enjeu de santé publique
Selon l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes), la sédentarité reste le second facteur de risque cardiovasculaire après le tabac et avant le cholestérol. La pratique de l'activité physique est aussi, en France, un véritable enjeu de santé publique. Selon l'Inpes, elle favorise le maintien, améliore la forme physique, procure les bénéfices sur le plan psychologique et social et a un effet favorable sur plusieurs aspects de la santé physique : composition corporelle et surpoids, profil métabolique, risque cardiovasculaire et densité osseuse.
Si il est régulièrement recommandé de marcher une demi-heure quotidiennement, le Programme National Nutrition Santé (PNNS) rappelle que "pratiquer une activité physique, ce n'est pas seulement marcher, cela peut aussi être jardiner, danser, bricoler, jouer avec les enfants et bien sûr faire du sport". Et, il n'y a pas n'y a pas d'âge pour commencer à pratiquer !
Source : Comparing population attributable risks for heart disease across the adult lifespan in women, Br J Sports Med doi:10.1136/bjsports-2013-093090
En savoir plus
Sur Allodocteurs.fr :