Momie Blues
Il était retraité, vivait seul, voyait peu de monde. C'est ce qui explique peut-être que personne ne se soit inquiété de la disparition de cet homme dont le corps momifié a été retrouvé à son domicile, quatre ans après sa mort.
Une momie dans l'appartement. Ce n'est pas le titre d'un nouveau film d'horreur mais bien le spectacle devant lequel les pompiers de Nice se sont retrouvés lundi 2 avril.
Alertés par une assistante sociale, ils se sont rendus au domicile d'un retraité dont on n'avait plus aucune nouvelle depuis quatre ans. Comme si le temps s'était arrêté, ils sont tombés sur un corps momifié. Sur la table, un programme de télévision ouvert à la page du 25 mai 2008, une revue de football en date du 13 mai 2008 qui laissent supposer que la mort d'Henri remonte au mois de mai 2008.
Un environnement sec favorise la momification
Ce retraité né en 1942 aurait eu 70 ans fin avril. Il vivait seul, s'était brouillé avec son frère ce qui explique que personne n'ait cherché à le contacter avant.
De plus, la momification a empêché la diffusion d'odeurs de décomposition qui auraient pu alerter ses voisins. Philippe Charlier est médecin légiste et anthropologue. Il explique que "ce processus intervient dans un environnement particulièrement sec, l'humidité accélérant au contraire la putréfaction".
Comme une momie égyptienne
Dans cette histoire, le retraité a donc très bien pu décéder à proximité d'une climatisation ou tout simplement sur son lit dans des vêtements de coton, près d'une serviette-éponge ou sur un tapis épais. "Toutes ces conditions peuvent avoir favorisé l'absorption de l'humidité ou des liquides rejetés par son corps", explique le Dr Philippe Charlier, donnant ce résultat semblable aux momies égyptiennes que l'on connaît bien.
Dans un climat plus humide, la décomposition serait intervenue au bout de quelques jours dégageant une odeur forte et attirant divers insectes.
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