Obésité : revoir les étiquettes alimentaires ?
Le Ministre délégué à l'Agroalimentaire relance le débat sur les étiquettes alimentaires pour lutter contre l'obésité.
"Aujourd'hui pour comprendre une étiquette nutritionnelle, il faut quasiment être ingénieur chimiste". C'est le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, qui a relancé le débat au micro d'Europe 1, réclamant une révision des étiquettes des produits alimentaires pour améliorer la lutte contre l'obésité.
Une des pistes envisagées, ce sont des étiquettes avec des feux tricolores (vert, orange ou rouge) pour marquer visuellement les produits recommandés ou à éviter. Une solution qui fait bondir les industriels : "ces étiquettes seraient culpabilisantes pour le consommateur", a réagi Jean-René Buisson, président de l'Association Nationale des Industries Alimentaires (ANIA).
Le ministre a également relancé la polémique sur les recettes des produits, réclamant "moins de sucre, moins de sel et moins de graisse dans les biscuits, snacks, dans les apéritifs". Une question qui n'est plus d'actualité, selon Jean-René Buisson : "les industriels ont déjà amélioré les choses" en perfectionnant les recettes et en adoptant les portions, a-t-il rétorqué. "On attend une réaction de Matignon ou de M. Le Foll (ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire) qui désapprouve".
Depuis décembre 2012, les allégations de santé présentes sur les étiquettes des produits alimentaires doivent correspondre à une liste éditée par la Commission européenne.
Le message "sans sucre", par exemple, ne peut être écrit que si le produit ne contient pas plus de 0,5 g de sucres par 100 g ou 100 ml. De même, l'indication "source de fibres" ne peut être apposée que si le produit contient au moins 3 g de fibres pour 100 g, ou au moins 1,5 g pour 100 kilocalories. L'appellation "sans matières grasses" indique que le produit ne contient pas plus de 0,5 g de matières grasses par 100 g ou 100 ml. Cependant, les allégations "à X% sans matières grasses" sont interdites. Et les aliments étiquetés "sans sel" ou "sans sodium" devront contenir moins de 0,005 g de sel ou de sodium pour 100 g.
Si une récente étude a conclu que l'augmentation de l'obésité en France était en train de ralentir, aujourd'hui, on compte encore près de 7 millions d'adultes en France touchés par l'obésité.
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