Prothèses PIP : Jean-Claude Mas en prison
Le fondateur de la société de fabrication de prothèses PIP, Jean-Claude Mas, a été incarcéré à la prison des Baumettes de Marseille pour défaut de paiement de caution. Après avoir été interpellé le 26 janvier 2012, au domicile de sa compagne à Six-Fours-les-Plages (Var), il avait été mis en examen à Marseille pour "blessures involontaires".
Jean-Claude Mas vient de passer une première nuit en prison, pour défaut de paiment de caution. Il aurait du verser 100 000 euros pour rester en liberté sous sous contrôle judiciaire.
Il est reproché à la société PIP d'avoir utilisé illégalement un gel de silicone fait maison dans la majeure partie de ses implants mammaires, en remplacement d'un gel médical homologué. Cette entreprise aurait mis sur le marché des prothèses de mauvaise facture qui ont tendance à rompre plus facilement, laissant le gel se diffuser dans le corps des patientes. L'Agence de produits de santé (Afssaps) a fait état de "ruptures extraordinairement précoces" sur les prothèses incriminées et une vingtaine de cas de cancer ont été signalés chez des porteuses de ces prothèses sans qu'un lien de cause à effet soit véritablement établi.
Face aux risques de ruptures et d'irritations présentés par ces prothèses, le gouvernement a recommandé fin décembre aux 30 000 femmes porteuses de PIP en France de se les faire retirer, suivi par plusieurs gouvernements étrangers. De l'Europe à l'Amérique du Sud, en passant par les Etats-Unis ou la Tunisie, de 400 000 à 500 000 femmes seraient porteuses d'implants PIP dans le monde, ce qui a donné un caractère international à ce scandale sanitaire.
D'après AFP
En savoir plus
- Prothèses PIP : des résultats de plus en plus inquiétants, article du 7 février 2012.
- Prothèses PIP : un rapport pour tirer les leçons du scandale, reportage en vidéo du 1 er février 2012.
- PIP : Jean-Claude Mas mis en examen pour "blessures involontaires", article du 27 janvier 2012.
- Arrestation de J.-C. Mas : trois questions à Alexandra Blachère, article du 26 janvier 2012.