Sida : les antirétroviraux plus accessibles, la mortalité en recul

Selon un rapport de l'Onusida, 54 % de patients ayant besoin d'antirétroviraux dans les pays en développement disposent désormais de ces traitements. Cet accès aux médicaments se traduit par un net recul de la mortalité liée au sida. Mais la situation demeure critique dans de nombreux pays.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Sida : les antirétroviraux plus accessibles, la mortalité en recul

Dans un document intitulé "Ensemble nous mettrons fin au sida", rendu public à Washington, où s'ouvrira la 19e Conférence internationale sur le sida le 22 juillet 2012, l'Onusida révèle que plus de 8 millions de personnes contaminées par le virus du sida prenaient des antirétroviraux à la fin de l'année 2011 dans les pays en développement. Un nombre qui a fait un bond de 20 % durant l'année 2010 et qui a été multiplié par 26 depuis 2004.

L'amélioration de l'accès aux soins a eu un impact très important sur la mortalité, qui a baissé de 24 %, comparativement au pic de 2005.

L'intérêt de la prise d'antirétroviraux est double : en plus de contrôler le développement du virus chez les séropositifs qui les prennent, en faisant baisser la charge virale, ils diminuent de 96 % le risque d'infecter son partenaire sexuel.

L'Afrique subsaharienne sur la bonne voie

Le nombre d'enfants de moins de 15 ans contaminés était d'environ 3,4 millions dans le monde en 2011, dont 91 % vivaient en Afrique subsaharienne, région la plus touchée par la pandémie. Chez les 15-24 ans, 4,9 millions de jeunes gens vivaient avec le VIH l'an dernier, dont 75 % dans cette même région.

Mais c'est aussi dans cette partie du globe que le recul du nombre de décès dus au sida est le plus impressionnant. L'augmentation de la proportion de séropositifs traités avec des antirétroviraux en Afrique subsaharienne a augmenté de 19 % sur 2010 pour atteindre 56 %, entraînant une baisse de la mortalité de 31 % par rapport à 2005.

"Nous devons redoubler d'efforts"

"L'accès aux antirétroviraux n'est pas encore universel", a souligné devant la presse, Michel Sidibe, directeur général de l'Onusida. En effet, des problèmes d'accès aux traitements persistent en Asie, en Europe de l'Est et en Asie Centrale.

"Nous devons de ce fait redoubler nos efforts", a-t-il insisté soulignant que ces "parties du monde voient grimper le nombre de décès et le nombre de nouvelles infections à un rythme très alarmant".

"Une décennie de traitement antirétroviral a transformé l'infection du VIH d'une sentence de mort à une maladie chronique gérable", s'est félicité le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Il a aussi déclaré qu'il y avait "désormais une véritable possibilité d'éliminer les nouvelles infections chez les enfants dans les trois ans et de parvenir à notre objectif d'assurer que la totalité des 15 millions de personnes ayant besoin d'antirétroviraux puissent en disposer d'ici 2015".

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