Un cas de vache folle en Californie, l'Union européenne rassure
Le ministère américain de l'Agriculture a annoncé, le 24 avril 2012, avoir détecté un cas de "maladie de la vache folle" en Californie, tout en tentant de rassurer les consommateurs quant à la santé du bétail aux Etats-Unis. Selon les autorités américaines, l'animal concerné était une vache laitière et "l'ESB ne se transmet pas par le lait".
Le ministère de l'Agriculture américain "a confirmé le quatrième cas dans le pays d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) sur une vache laitière du centre de la Californie", indique un communiqué. L'animal concerné était une vache laitière qui, selon les autorité américaines, "n'a présenté à aucun moment un danger pour la chaîne alimentaire ou la santé publique". Mais les agriculteurs américains redoutent des sanctions de la part de leurs principaux partenaires commerciaux (Mexique, Canada, Corée du Sud et Japon).
Deux grandes enseignes alimentaires en Corée du Sud - Lotte Mart et Home Plus, filiale du britannique Tesco - ont déjà annoncé dès mercredi 25 avril 2012 la suspension jusqu'à nouvel ordre de la vente de viande de boeuf américain dans leurs magasins.
L'Union européenne n'envisage pas de restrictions particulières après la détection de ce premier cas de vache folle aux Etats-Unis en six ans, d'après les déclarations de la Commission européenne.
La détection d'un cas en Californie "est une confirmation que le système américain semble fonctionner" et n'aura "pas d'implication sur les 16 000 tonnes de viande bovine importées chaque année des Etats-Unis dans l'UE", a indiqué à l'AFP le porte-parole de la Commission chargé du dossier, Frédéric Vincent. Quelques 40 000 bovins américains sont testés chaque année.
Dans l'Union européenne, quelque 28 cas d'ESB ont été détectés en 2011 dans le cadre du système de surveillance en place. Celui-ci prévoit leur élimination avant qu'ils n'entrent dans la chaîne alimentaire.
La maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ), variante humaine de la "vache folle", serait responsable de plus de 200 décès à travers le monde, principalement en Grande-Bretagne. Selon les scientifiques, l'épidémie se serait répandue par le biais de farines animales, destinées à l'alimentation du bétail, produites à partir d'animaux infectés.
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