Jalousie : quelle prise en charge ?
Les thérapies comportementales et cognitives ont-elles de bons résultats sur la jalousie ? L'hypnose peut-elle aider à mieux gérer la jalousie ?
Les réponses avec Roland Gori, psychanalyste, et avec Béatrice Copper-Royer, psychologue :
"Il y a des thérapies courtes de type analytique. On n'est pas forcément dans une cure type. On peut très bien consulter et avoir une approche dynamique, c'est-à-dire historique : à quoi cela renvoie ? Que s'est-il passé dans l'histoire de la personne pour qu'elle soit inquiète vis-à-vis de l'autre… ? Il est intéressant dans les thérapies de type analytique d'aborder ces questions, sans que cela dure plusieurs années.
"Dans tous les cas, une thérapie de type analytique peut tout à fait être intéressante et leur donner des réponses et donner du sens à ce qu'il ressente. Les professionnels s'adaptent au patient."
"La jalousie est un état très complexe. C'est un état particulier, singulier… Je ne pense pas que l'on puisse prescrire. Je ne pense pas qu'il faut partir sur une prescription d'un type de traitement ou d'un autre. Dans le cas de la jalousie, du besoin du jaloux de raconter, et de raconter les indices, les signes, ce qu'il a pu traquer, dépister… il faut faire entrer le thérapeute dans son jeu. Et il faut bien se garder de donner du sens. Le jaloux en donne déjà suffisamment, il ne faut pas en rajouter une couche.
"On prend en charge la souffrance de la personne mais dans un état beaucoup plus global. Les thérapies comportementales et cognitives sont en principe centrées sur un but. Si elles sont efficaces, c'est le principal mais je suis réticent à une prescription de quelle que nature qu'elle soit.
"C'est au fur et à mesure des besoins, que l'on trouve les solutions les plus pertinentes. J'ai confiance aux patients et ils savent eux-mêmes ce dont ils ont besoin d'une certaine façon."
"On peut dans le cas de souffrance très forte, avec des troubles anxieux, se dire qu'une consultation chez un psychiatre peut être nécessaire pour soulager toute la souffrance anxieuse et calmer un peu le patient."