Le cheerleading, un sport méconnu
Cette discipline exigeante a été inventée aux Etats-Unis, mais fait aussi des émules dans l'Hexagone.
Connaissez-vous le nom du sport dont s’inspirent les "pompoms girls" américaines ? Il s’agit du "cheerleading". Cette discipline très codifiée consiste à réaliser par équipe une chorégraphie composée de sauts et d’acrobaties périlleuses entrecoupés de pas de danse, le tout sur une musique très entraînante. Dans les universités aux Etats-Unis, des danseuses-gymnastes réalisent ce type de chorégraphies en uniformes aux couleurs des équipes qu’elles supportent.
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En France, c’est peu connu, mais le "cheerleading" est également pratiqué. Point de pompoms cette fois. En revanche, l’exigence du rythme demeure. "C’est vraiment une performance, c’est un show", confie Elise de Kermel, cheerlaeder parisienne, à la sortie d’un entraînement. Avec son équipe mixte, elle vient d’enchaîner les portés, les pyramides acrobatiques et les sauts, le tout sur un rythme effréné.
Muscler le corps et le cerveau
Pour assurer le spectacle, la chorégraphie et les enchaînements sont millimétrés en amont. Ceux, comme Morgan Ouatta, en charge de soutenir les portés, sont extrêmement vigilants : "il faut beaucoup d’anticipation, voir toutes les situations qui peuvent se passer, toujours être à l’affût et très concentré", souligne-t-il. Avant d’ajouter "on se muscle… même le cerveau puisqu’il faut retenir les gestes".
Les muscles et les articulations de ces athlètes sont très sollicités justement. "Il faut être un peu guerrier et ne pas avoir trop peur pour sa santé", s’exclame Jessie Helvig, une autre membre de l’équipe parisienne. La jeune femme assure toutefois : "quand on fait ce sport on est conscient de ce que cela implique et du coup on fait avec. On prend du repos quand on peut en prendre !"
Gare à la proprioception
Pour les voltigeuses comme elle, les risques se concentrent surtout au niveau de la cheville et du poignée. "Il y a une nécessité d’avoir de bonnes aptitudes en termes de proprioception", explique son masseur-kinésithérapeute, Adrien Maillet. Les athlètes apprennent très tôt à bien tomber pour éviter les accidents. L’objectif étant de rester le plus gainé possible.
Une compétition internationale de "cheerleading" est organisée chaque année en Floride. Cette année, l’équipe d’Elise de Kermel, Morgan Ouatta et de Jessie Helvig est arrivée 15ème sur 47 formations.
Désormais, vous n'ignorez plus le thème de la chanson "Cheerleader" du groupe OMI, qui a cartonné à l'été 2015.