On a participé à un stage de survie en milieu hostile
Construire son igloo, dormir à l'intérieur, fabriquer un feu dans la neige, chasser, cueillir, se déplacer et s'orienter... Voilà ce que propose Denis Tribaudeau lors d'une expérience polaire dans le Jura.
Le silence, la neige, le froid, la nuit qui tombe... Les conditions sont réunies pour un stage de survie dans un décor féérique. Les apprentis explorateurs sont prêts à en découdre avec les éléments. Ils n'ont qu'un seul objectif, survivre 48h en pleine nature.
Au repas : lichen et cynorrhodon
Le premier réflexe à acquérir pour survivre : être à l’affût de la moindre source de nourriture qui se présente en chemin. Denis Tribaudeau donne sa première leçon sur le cynorrhodon, le fruit de l’églantier : " C’est l’un des rares fruits qui se mange en hiver. Il faut les manger quand ils sont gelés, c’est super bon, c’est acidulé, à l’intérieur il y a des pépins qui sont entourés de poils, on garde juste la chair en définitive ".
Cette chair particulièrement riche en vitamine C, en contient dix fois plus qu’une orange. En pleine nature, il est également possible de déguster du lichen et de savourer quelques bourgeons.
Il y a pourtant une tentation à laquelle il ne faut pas succomber : "Dès qu’on voit de l’eau on ne la boit pas, on la purifie, on la travaille et au mieux on la fait bouillir comme ça on est sûr de ne pas s’intoxiquer" explique Denis Tribaudeau.
Gérer des températures extrêmes
Le principal danger en survie est de gérer les engelures provoquées par le froid. Les victimes ne s’en rendent pas compte immédiatement, c'est sournois. Il faut se surveiller les uns et les autres, regarder les copains, les joues, le bout du nez s'il est blanc.
Pour se protéger du froid et survivre à la nuit, la meilleure stratégie est de construire un igloo. " On est coupé du vent, de la neige, et il fait beaucoup moins froid dedans que dehors, Dormir dedans c’est un rêve de gamin… une maison dans la neige, c’est super" s'enthousiasme l'un des participants au stage.
Le feu, essentiel à la survie
Le feu de camp est indispensable pour faire bouillir l’eau et les fruits glanés, tenir les bêtes à distance et réchauffer les aventuriers.
"Arriver à faire du feu avec les moyens du bord, psychologiquement c’est très important. Avoir le feu, ça fait du bien au moral, on n’est pas encore des bêtes sauvages, on est encore des êtres humains et on va pouvoir s’en sortir " souligne Denis Tribaudeau.
Grâce à la solidarité du groupe, tous les apprentis explorateurs ont pu dormir à l’abri. Une nuit courte et humide, mais ils ont tous survécu. Ils ont partagé une expérience au cœur de la nature et du grand froid qu'ils ne sont pas près d'oublier…