Cancer de l’estomac : quels symptômes doivent alerter ?
Avec près de 5 000 nouveaux cas par an, le cancer de l’estomac est associé à plusieurs facteurs de risque, mais entraîne généralement peu de symptômes. On vous explique.
"Je vais me battre contre la maladie avec la même énergie que j’avais mise au service de Lyon." L'ancien ministre de l'Intérieur et maire de Lyon Gérard Collomb a annoncé sur Twitter vendredi 16 septembre être atteint d'un cancer de l'estomac. Une tumeur de moins en moins fréquente en France, mais complexe à détecter et avec des symptômes peu visibles.
Lundi dernier j’ai appris que j’étais atteint d’un cancer à l’estomac. Je vais me battre contre la maladie avec la même énergie que j’avais mise au service de Lyon , de notre Métropole quand j’exerçais les fonctions de Maire et de président.
— Gérard Collomb (@gerardcollomb) September 16, 2022
Depuis 30 ans, le taux d’incidence du cancer de l’estomac continue de fortement diminuer en France. Une baisse qui peut s’expliquer par de meilleures conditions d’hygiène et une amélioration des habitudes alimentaires. Pourtant, il s’agit de la troisième cause de décès par cancer dans le monde, après celui des poumons et du foie, selon le Centre international de recherche du cancer (CIRC).
Quels sont les facteurs de risque ?
Plusieurs facteurs favorisent l’apparition d’un cancer de l’estomac :
- Une alimentation riche en viandes ou poissons salés et pauvre en légumes et fruits frais ;
- Le tabagisme ;
- La présence d’un ulcère gastrique chronique pouvant se transformer en cancer ;
- Une infection par la bactérie Helicobacter pylori : l’inflammation chronique de l'estomac, induite par la bactérie Helicobacter pylori, augmente le risque de cancer de l'estomac ;
- Un antécédent familial de cancer de l'estomac multiplie par 3 le risque de développer ce cancer, selon le CHU de Lyon ;
- Les patients ayant subi une résection gastrique (gastrectomie) présentent plus de 20 ans après un risque de cancérisation sur l’estomac restant.
Comme tous les cancers, l’âge est également un facteur de risque. Ce cancer apparaît en moyenne à 70 ans, majoritairement chez les hommes. Enfin, un facteur génétique serait responsable de 5 % des cas de cancer gastrique.
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Quels sont les symptômes du cancer de l’estomac ?
La fondation ARC pour la recherche sur le cancer précise que le cancer gastrique est “une tumeur qui entraîne peu de symptômes”. Parmi eux, les signes les plus fréquents sont “des douleurs épigastriques (dans la région de l’estomac) et un amaigrissement progressif”.
Des symptômes qui ne sont toutefois “pas spécifiques à cette maladie”, précise la fondation. “Lorsqu’elle est plus évoluée, la tumeur peut engendrer d’autres signes : des vomissements, une hémorragie et donc une anémie.”
Comment se faire diagnostiquer ?
Si on retrouve plusieurs symptômes chez un patient, un examen clinique s’impose. Le diagnostic du cancer de l’estomac repose ensuite sur une endoscopie de l’estomac et de l’oesophage. Une biopsie est réalisée si une lésion suspecte est observée.
Dans les cancers localisés, le traitement privilégié est la chirurgie. Celle-ci “consiste à retirer tout ou partie de l'estomac (gastrectomie totale ou partielle)”, précise l’Institut national du cancer. “Une chirurgie de reconstruction est pratiquée dans le même temps pour rétablir la continuité du tube digestif.”
Pour les cancers les plus avancés, un protocole de chimiothérapie, avant et après la chirurgie, sera proposé au patient. Durant le parcours de soins, “l’arrêt du tabac” et “la pratique d’une activité physique adaptée” contribue à “améliorer la qualité de vie” du patient.