Ce qu'il faut savoir sur le cas de rage canine détecté en Île-de-France
En Essonne, les autorités ont déclaré jeudi 27 octobre avoir détecté un cas de rage canine. Le chien infecté aurait mordu plusieurs personnes. Toutes ont été prises en charge.
Faut-il craindre une hausse des cas de rage en France ? Le virus a été détecté chez un chien vivant dans un refuge de région parisienne. L'animal a mordu plusieurs personnes, prises en charge par les autorités, a annoncé jeudi 27 octobre le ministère de l’Agriculture dans un communiqué.
Un traitement post-exposition administré
"L'Institut Pasteur a confirmé (jeudi 27 octobre) un cas de rage chez un chien de type croisé Husky détenu dans un refuge d’Évry-Courcouronnes dans l’Essonne (91)", indique le communiqué.
L'animal avait "mordu plusieurs personnes qui ont été
rapidement prises en charge par le centre antirabique de l’Institut Pasteur,
qui leur a administré un traitement prophylactique post-exposition, très
efficace", poursuit le texte.
"Les autres personnes identifiées comme ayant été exposées à l’animal ont été contactées par l’ARS Île-de-France et sont également orientées, si leur exposition le nécessite, vers une consultation dans un centre antirabique", précise encore le ministère.
Un chien importé illégalement du Maroc ?
Depuis 2001, la France est officiellement reconnue indemne de rage, sauf pour les chauves-souris chez qui le virus continue de circuler. Et la maladie, mortelle, continue de circuler dans de nombreux pays, notamment en Asie et en Afrique, où le chien est responsable de la majorité des cas de transmission à l’homme, indique le site du ministère de l’Agriculture. En effet, sur le continent africain, chaque année, près de 24 000 personnes sont tuées par la rage.
Ici, en Essonne, "l’animal a développé les premiers signes le 19 octobre et est mort le 25 octobre. Pendant toute la période de contagiosité (jusqu’à 15 jours avant les premiers signes), le chien est resté dans le refuge, seul dans son box ou dans une courette de détente". Mais "au vu de la période d’incubation, le chien avait nécessairement contracté la rage avant son arrivée au refuge".
"Les premières investigations,
toujours en cours, indiquent que ce chien aurait pu être importé illégalement
du Maroc, pays où la rage circule à l’état endémique", affirment les
autorités.
La contamination de l’homme se fait par un animal au moyen
de la salive à l’occasion de morsure, griffure, léchage sur peau lésée ou sur
muqueuse (œil, bouche) mais elle ne se transmet pas à l’occasion de caresses à
l’animal. De plus, la maladie ne se transmet pas entre humains.
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Que faire en cas de morsure ?
En cas de morsure par un chien, lavez abondamment la plaie à l'eau et au
savon et consultez un service
d'urgence (au besoin, appelez le 18 ou le 15), car toute morsure présente un
risque d'infection, surtout si elle est profonde.
Pour ce qui est du chien mordeur, il doit être mis sous
surveillance vétérinaire pendant deux semaines, pour voir s'il est bien vacciné
et surtout, vérifier qu'il n'a pas la rage. S'il ne développe aucun signe de la
maladie, c'est que tout va bien. Lorsque le chien n'est pas connu, qu'il est
donc impossible de le surveiller, le traitement est adapté en fonction de la
vaccination du patient.
Un vaccin antirabique à usage humain peut-être prescrit après une morsure : il s'agit alors d'une vaccination dite post-exposition, qui prévient la propagation du virus dans l'organisme. Les injections peuvent être répétées quatre ou cinq fois, réparties sur un mois, dans le cadre d'un traitement prophylactique post-exposition, comme celui mis en place pour les personnes mordues en Essonne.
Si vous êtes propriétaire d'un chat ou d'un chien, faites vacciner votre animal contre la rage. La France n'est en effet pas indemne de rage car des cas existent toujours chez des chauves-souris. Et une transmission est toujours possible de ces espèces sauvages vers un animal domestique.