Orgasme : cinq infos à ne pas rater
Vous pensiez avoir tout lu et être parfaitement informés sur l'orgasme et bien sachez que l'apogée du plaisir n'a pas fini de nous surprendre. Voici cinq informations dénichées dans des études scientifiques très sérieuses.
Il n'y a pas que la taille qui compte !
Si la taille du pénis est fréquemment abordée, l'impact de sa circonférence sur le plaisir féminin est moins connu. "Un pénis plus gros entraîne une dilatation à l'entrée du vagin, une mise en tension des muscles du périnée et un appui sur l'urètre, détaille le Dr Desvaux sexologue."Il y a une stimulation du complexe clito-urétro-vaginal (point G) qui augmente le plaisir chez certaines femmes."
Le vagin est en effet recouvert de mécanorécepteurs d'étirement, ce qui
signifie que plus un pénis est large, plus il étire ces récepteurs. "Mais l'impact de la circonférence dépend des études et
des femmes, modère le sexologue. Il y a un deuxième type de stimulation qui est
très apprécié, au niveau du col de l'utérus et là,
il vaut mieux avoir un pénis un peu plus long que la
moyenne."
Pas de panique si le pénis est jugé trop étroit ou pas assez
long, l'organe du plaisir chez la femme est le clitoris et il est accessible quelle que soit la taille du pénis.
Bien dans sa sexualité, bien dans sa vie ?
Une étude a révélé qu'une vie sexuelle riche en plaisirs était associée à une plus grande satisfaction professionnelle. Ceux qui font de la sexualité une priorité seraient plus impliqués dans leurs tâches professionnelles et apprécieraient davantage leur travail.
"Retrouver une sexualité épanouie redonne une meilleure
image de soi, qui se retrouve dans la vie professionnelle mais aussi familiale
et personnelle", commente le Dr Desvaux. Pour rassurer ceux dont la sexualité n'est pas optimale, le
sexologue estime que l'on peut aller bien sans sexualité. "Si le couple va
bien par ailleurs, la sexualité n'est pas indispensable."
L'orgasme soulage la douleur
Certains travaux tendent à montrer que l'orgasme, grâce aux endorphines qu'il produit a une action antalgique. C'est le cas dans les maux de tête ou les règles mais d'autres études sont nécessaires pour le confirmer. A l'encontre des idées reçues, certaines femmes ont même un orgasme durant leur accouchement, grâce à une stimulation du col de l'utérus, du vagin et du clitoris. Le plaisir rendrait les femmes moins sensibles à la douleur.
"Les sages femmes
expérimentées en parlent souvent", souligne le Dr Desvaux. "Une tendance actuelle
est de proposer de se masturber pendant l'accouchement pour diminuer les
douleurs." L'orgasme n'a pas fini de nous surprendre !
2 à 3% des personnes ne fantasment jamais
Les fantasmes sont une stimulation sexuelle psychologique. D'après une étude de Justin Lehmiller, 97 à 98 % des gens ont des fantasmes sexuels et 2% à 3% ne fantasmaient jamais. "Certaines personnes n'ont pas développé la capacité mentale à se raconter un scénario pour provoquer l'excitation, en particulier à l'adolescence", confirme le Dr Desvaux. Or fantasmer aide à stimuler son excitation et par ce biais peut faciliter le plaisir et l'orgasme.
"J'incite ces personnes à réfléchir à ce qui les excite,
reprend le sexologue. "Le meilleur support est le livre et pas le X, comme dans
la librairie La musardine. Ils
peuvent alors découvrir cette capacité à la rêverie et des sujets qu'ils
n'avaient pas envisagés."
L'imaginaire érotique peut se développer à tout âge, avec si
besoin un accompagnement par un sexologue.
L'orgasme peut rendre malade
Le syndrome de malaise post-éjaculatoire ou "post orgasmic ilness syndrome" (POIS) est connu des sexologues. "Ce sont des hommes qui ont, en moyenne entre 30 et 60 minutes après l'éjaculation, une fatigue intense et constante, avec tout un cortège de signes cliniques tels qu'une humeur dépressive, des troubles de la concentration et de la mémoire, de l'anxiété", explique le Dr Pierre Desvaux. Un syndrome grippal peut être présent, avec, dans des proportions variables des maux de tête, des éternuements, les yeux qui piquent, des sensations de chaud ou de froid.
Certains anti-histaminiques, antidépresseurs, anti-cholinergiques ou alpha-bloquant peuvent être prescrits, tout comme la vitamine PP. La prise en charge du POIS demeure encore très complexe, au grand dam des patients.