Comment Pascal Obispo a "échappé" à un cancer de la vessie

Le chanteur s'est fait retirer un polype, repéré alors qu'il se faisait opérer pour des calculs rénaux. Dans certains cas, le polype peut se transformer en cancer.

Muriel Kaiser
Muriel Kaiser
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Dépister les cancers permet de les prendre en charge plus tôt et de mieux les soigner
Dépister les cancers permet de les prendre en charge plus tôt et de mieux les soigner  —  Allo Docteurs - Newen Digital

Comment Pascal Obispo a-t-il évité un cancer ? Le chanteur de 59 ans s'est exprimé dans les colonnes du Parisien, ce dimanche 22 septembre. Il revient sur ses soucis de santé, rencontrés cet été.

En effet, l'artiste explique avoir été pris en charge en juillet dernier "pour des coliques néphrétiques, un caillou dans le rein qui fait horriblement souffrir".

"J’ai une première alerte à Paris pendant un quart d’heure, deux semaines auparavant puis une 2e, un peu plus longue, en Corse le jour de mon concert, quelques heures avant de monter sur scène"
, explique-t-il.

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Des "coups de poignard dans le rein"

Une équipe du Samu le prend alors en charge et lui permet d'assurer le show, le soir même. "Le lendemain, de retour dans ma région, direction l’hôpital d’Arès. L’examen décèle un caillou qu’il faut extraire très rapidement. La douleur revient, retour à l’hôpital, transfert à Bordeaux le lendemain matin", poursuit l'interprète de Lucie.

"Je suis persuadé de pouvoir jouer le soir même à Arcachon, comme en Corse l’avant-veille. Mais la douleur est vraiment très violente, l’équivalent de coups de poignard dans le rein."

Qu'est-ce qu'un polype ?

Pascal Obispo continue son récit : "le lendemain, je suis opéré par un chirurgien urologue. Pendant cette intervention, il se rend compte que j’ai un polype dans la vessie qui peut être dérangeant, plus tard… Il prend la liberté de me l’enlever. J’ai particulièrement apprécié le fait qu’il m’a évité une autre opération voire un cancer."

En effet, les tumeurs de vessie sont la septième cause de cancer chez l’homme, selon les Hospices Civils de Lyon (HCL). Le plus souvent, un ou plusieurs polypes constitués de cellules cancéreuses se développent dans la vessie et restent superficiels, sans danger immédiat d’invasion dans le muscle vésical, explique le site du CHU.

Quels sont les traitements d'une tumeur de vessie ?

Plus rarement, il s’agit de tumeurs qui envahissent d’emblée le muscle de la vessie avec un risque important de dissémination dans les ganglions et les organes sous forme de métastases, poursuivent les HCL.

Il est important de définir dès le diagnostic les deux profils car les traitements seront très différents :

- le traitement des tumeurs superficielles vise à stopper l’évolution locale par une résection (ablation) tumorale, puis à limiter le risque de récidive par des traitements locaux intra vésicaux ;
- le traitement des tumeurs invasives doit stopper l’évolution de la maladie par l’association d’une ablation totale de la vessie et d’une chimiothérapie. 

Le tabac, principal facteur de risque

Le principal facteur de risque du cancer de la vessie, sous toutes ses formes, est le tabac, fait savoir l'hôpital. Cela concerne plus particulièrement "les personnes qui ont une consommation de longue durée (10 à 20 ans)".

D’autres facteurs interviennent probablement comme l’exposition aux colorants, solvants et autres toxiques de l’industrie. "La possibilité d’une exposition professionnelle doit toujours être évoquée au diagnostic. Le lien entre la cause et la maladie sera établie par un spécialiste de la médecine du travail", concluent les HCL.