Coupe du monde de rugby : une campagne pour "plaquer le VIH"
À l’occasion de la coupe du monde de rugby, Gareth Thomas, ancien rugbyman séropositif, effectue une campagne de sensibilisation sur le sida dans toute la France, à bord d'un bus.
Une campagne de sensibilisation sur le sida, portée par l'ancien international gallois Gareth Thomas, circule depuis samedi 9 septembre à bord d'un bus. L'objectif est de se rendre dans trois villes hôtes de la Coupe du monde de rugby en France, sport véhiculant encore des clichés sur la virilité.
Le bus avec des informations et des animations fera étape dans des villages de supporters, à Paris (place de la Concorde), Toulouse et Nice, avec Gareth Thomas, premier rugbyman de renom à avoir révélé son homosexualité, puis sa séropositivité. Une tournée similaire a eu lieu au Royaume-Uni en 2022.
Cette campagne s’accompagne d’un slogan : "Tackle HIV" (soit "plaquer le VIH"). Elle est soutenue par l'association de lutte contre le sida Aides, en France, par le laboratoire ViiV Healthcare et par une association caritative britannique, Terrence Higgins Trust.
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Montrer que le rugby "peut être inclusif"
La Coupe du monde de rugby, un sport "avec des valeurs", est "une opportunité" pour "combattre les discriminations et parler d'inclusivité", a abondé le directeur général de World Rugby, Alan Gilpin, en présence également de la ministre galloise des Sports, Dawn Bowden.
Avec la Coupe du monde de rugby, "ce qui se joue, c'est plus que du sport, c'est une opportunité de montrer que le rugby peut être inclusif" et de combattre la stigmatisation des séropositifs, a déclaré l'ancien capitaine du XV gallois lors d'une conférence de presse. La campagne souligne ainsi que "sous traitement efficace, le VIH ne peut pas être transmis par contact sexuel".
"Le VIH n'empêche pas de vivre, les préjugés, si"
Pour la présidente de l'association Aides, Camille Spire, l'information sur le sida et la lutte contre la sérophobie restent cruciales, et ont encore plus d'impact lorsqu'elle sont "incarnées par un tel sportif", car "le VIH n'empêche pas de vivre, les préjugés, si".
Selon Gareth Thomas, cette campagne vise notamment à "aider les gens dans la position qui a été la mienne", où "l'on se sent un peu vulnérable, mal à l'aise", et à montrer qu'"on peut, comme moi, vivre avec le VIH et mener une vie heureuse et normale".
Communiquer à l'occasion d'un événement sportif mondial est important car le sport reste "un milieu masculiniste" et car "l'homophobie et la sérophobie amènent à moins prendre de soin de soi, à souffrir dans son estime de soi" et parfois à "prendre plus de risques", a pointé l'épidémiologiste France Lert.