Dengue, chikungunya, Zika… Quand le moustique tigre menace l’été !
Le moustique tigre est désormais présent dans 64 départements de France métropolitaine. La piqûre de ce petit insecte peut provoquer une douleur plus importante que le moustique classique. Dans de rares cas, elle peut être vectrice de maladie grave. On fait le point.
Chaque année, Santé publique France publie les données de surveillance de la dengue, du chikungunya et du Zika dans les départements métropolitains. Depuis le 1er mai, l’autorité sanitaire française a ainsi identifié 61 cas importés de dengue, deux cas de chikungunya et aucun cas importé de Zika.
Quels sont les symptômes ?
"Les symptômes communs à la dengue, au Zika ou au chikungunya sont d'abord la fièvre, une fatigue, une éruption cutanée particulièrement pour le virus Zika ou des douleurs articulaires qui vont, elles, plutôt alerter en faveur d'une infection par le virus chikungunya", précise le Pr Arnaud Fontanet de l'unité d'épidémiologie des maladies émergentes à l'Institut Pasteur.
Ces virus, que l’on retrouve généralement dans les départements français de l’Océan Indien ou en Asie, peuvent être transmis par le moustique tigre. Dans la plupart des cas en France métropolitaine, la piqûre du moustique reste bénigne. Elle provoque toutefois une vive douleur, des démangeaisons instantanées et des rougeurs.
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Le moustique tigre gagne du terrain en France
Arrivé dans le sud de la France il y a une quinzaine d'années, le moustique tigre s'installe sur une partie plus vaste du territoire. "Dès qu'un cas est déclaré et confirmé, l'idée est d'intervenir immédiatement dans l'environnement où vit la personne infectée et de s'assurer qu'il n'y a pas de moustiques vecteurs possibles”, rappelle le Pr Fontanet.
“Si on trouve des moustiques tigres, il faut appliquer des insecticides, détruire les gîtes larvaires… pour limiter au maximum la transmission autour du cas initial", poursuit-il.
Que faire en cas de piqûre ?
Pour apaiser les piqûres, vous pouvez vous procurer des produits apaisants en pharmacie. En cas de fièvre intense ou de douleurs articulaires, n’hésitez pas à contacter votre pharmacien ou votre médecin traitant. Les Agences régionales de santé (ARS) des régions les plus touchées ont mis en place un dispositif médical renforcé depuis le 1er mai pour prévenir et prendre en charge les cas les plus graves.