Deux nouvelles plaintes dans l'affaire des pizzas Buitoni contaminées
Deux familles s'apprêtent à apporter de nouvelles plaintes contre Buitoni. Leurs filles de sept ans et un an avaient été contaminées en consommation une des pizzas porteuses de la bactérie E. coli.
C'est un nouveau rebondissement dans l'affaire Buitoni. Deux familles ont annoncé déposer de nouvelles plaintes vendredi 10 février contre Buitoni dans l’affaire des pizzas
contaminées à la bactérie Escherichia coli (E. coli), d’après une information de Franceinfo.
Ces deux familles sont originaires de la Vienne et de l’Hérault. Leurs filles, âgées respectivement de sept et un an, ont été contaminées en consommant une pizza Buitoni : l’une avait souffert d'une atteinte rénale qui a conduit à son hospitalisation, et la deuxième avait déclaré une violente gastro-entérite. Aujourd’hui, les deux enfants ne présentent pas de séquelle.
Négligence, mise en danger de la vie d'autrui...
Les plaintes seront déposées au pôle santé du parquet de Paris pour "mise en danger de
la vie d'autrui par faute d'imprudence, de négligence, ou de manquement à une
obligation de prudence ou de sécurité prévue par la loi ou le règlement",
et "tromperie aggravée" contre Nestlé, le propriétaire de Buitoni, et
contre le site de production de Caudry où les pizzas ont été contaminées, dévoile Franceinfo.
Le 18 mars 2022, le groupe Nestlé avait initié un rappel massif de sa gamme de pizzas Buitoni Fraich’up après la détection de la bactérie E.coli dans ses produits. Cette bactérie peut être responsable d’une maladie : le syndrome hémolytique et urémique (SHU). Il correspond à la complication d’un épisode de diarrhée souvent sanglante, qui peut provoquer une insuffisance rénale aiguë. Le SHU se manifeste aussi par des douleurs abdominales et des vomissements.
Ces symptômes peuvent évoluer vers une forme sévère de l’infection, potentiellement grave pour les jeunes enfants, une semaine environ après la contamination.
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Au moins 56 cas de contamination
Le 13 avril 2022, des perquisitions sur le site de production avaient mis en évidence la présence de rongeurs et un manque d’entretien et de nettoyage, qui pouvaient expliquer la prolifération de la bactérie.
Au total, 56 cas (55 enfants et 1 adulte) de contamination à la bactérie ont été confirmés et identifiés par Santé Publique France le 5 mai 2022. L'agence compte également deux décès chez des enfants. Le 9 mai prochain, le tribunal judiciaire de Nanterre examinera l’indemnisation de 55 victimes à la charge du groupe Nestlé à hauteur de 250 millions d’euros.