Bronchiolite : les Urgences, ce n'est pas automatique

A l'approche de l'hiver, l'épidémie de bronchiolite du nourrisson refait son apparition, et avec elle, un traditionnel engorgement des Urgences. Plusieurs services ont déjà tiré la sonnette d'alarme. Ils rappellent aux parents, que dans la plupart des cas, cette maladie est bégnine, et qu'il n'est donc pas nécessaire de se précipiter à l'hôpital.

La rédaction d'Allo Docteurs
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Bronchiolite : les Urgences, ce n'est pas automatique

La bronchiolite est causée par le virus respiratoire syncytial. Ce microbe vient se loger dans les bronchioles des nourrissons, ces petits canaux à l'extrémité de l'arbre bronchique, qui permettent l'acheminement de l'air vers les alvéoles. Le virus provoque alors une inflammation et un épaississement de la paroi interne des bronchioles, avec la formation de sécrétions.

Le Pr Jean-Christophe Mercier, chef des Urgences pédiatriques à l'hôpital Robert-Debré de Paris, en appelle à la responsabilité des parents : "ne vous précipitez pas aux Urgences parce que votre enfant a le nez qui coule. Il y a des médecins traitants, tout un tissu médical qui peut vous guider avant de venir engorger les Urgences".

La bronchiolite est une maladie le plus souvent sans gravité. "Il n'y a pas de traitement de la bronchiolite, il faut attendre. Il faut moucher l'enfant et accepter qu'il tousse. Il mettra quinze jours à trois semaines pour guérir spontannément".

Il y a cependant quelques cas de bronchiolite plus graves qui nécessitent une hospitalisation : "si votre enfant a une prédisposition à développer une maladie grave, comme les anciens prématurés ou les enfants avec une pathologie cardiaque. Si les signes de détresse respiratoire sont plus importants, une respiration plus rapide par exemple. Et enfin, si le nourrisson ne boit plus que la moitié de son biberon. Là il faut venir à l'hôpital", explique le Pr Jean-Christophe Mercier.

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