Neuroblastome : le cancer des enfants
Chaque année en France, 130 à 150 cas de neuroblastomes sont diagnostiqués. Ce cancer, lié au système nerveux sympathique, affecte principalement les enfants. 50% d'entre eux ont moins de moins de 2 ans.
Qu'est-ce qu'un neuroblastome ?
Le neuroblastome est le deuxième cancer solide le plus fréquent chez les enfants de moins de 5 ans. En France, 130 à 150 cas sont diagnostiqués chaque année et 50% des enfants touchés ont moins de 2 ans.
Le neuroblastome est une tumeur cancéreuse qui se développe à partir des cellules embryonnaires qui sont à l'origine du système nerveux sympathique. Le système nerveux sympathique est constitué d'une chaîne de ganglions d'où partent plusieurs rameaux : ce sont les nerfs sympathiques. Ils innervent la plupart des organes. Ce système régule les activités que l'on ne peut pas commander volontairement, comme la respiration, le transit intestinal, les contractions cardiaques, la transpiration ou encore la dilatation des vaisseaux sanguins.
Il arrive que des cellules nerveuses à l'origine de ce système se multiplient de façon anarchique et finissent par former une masse : c'est le neuroblastome. Cette tumeur peut se développer partout où existent des structures nerveuses sympathiques : le long de la colonne vertébrale ou dans la glande surrénale, dans l'abdomen par exemple.
Selon les organes situés à proximité de la tumeur, les symptômes sont très variables. Lorsque la tumeur est située dans l'abdomen, c'est souvent un gros ventre qui alerte la famille. Lorsqu'elle est située à proximité de la colonne vertébrale et donc de la moelle épinière, il peut s'agir de douleurs dorsales, de troubles moteurs ou sphinctériens ou d'une paralysie. Dans 50% des cas, il existe déjà des métastases au moment du diagnostic qui atteignent la moelle osseuse et les os.
Neuroblastome : des traitements adaptés
Le traitement du neuroblastome dépend de son type. Préalablement à leur ablation, les plus agressifs nécessitent une chimiothérapie pour réduire la taille de la tumeur et freiner la progression des métastases s'il y en a.
À l'autre bout du spectre, certains neuroblastomes de révélation néonatale régressent spontanément. Enfin, entre ces deux extrêmes, il existe des neuroblastomes peu agressifs pour lesquels la chirurgie seule est suffisante.
La suite du traitement dépend alors de l'analyse de la tumeur et de son extension. Dans certains cas, les suites sont plus lourdes. Il faut notamment réaliser une chimiothérapie à haute dose avec autogreffe de cellules souches hématopoïétiques.
Neuroblastome : un cancer dont on peut guérir
Il est possible de guérir d'un neuroblastome. C'est particulièrement le cas lorsque la tumeur est restée localisée. Le taux de guérison est alors compris entre 75 et 95%, quel que soit l'âge de l'enfant.
Comme pour d'autres cancers, le traitement du neuroblastome devrait bénéficier dans les prochaines années des progrès de la génétique et la mise au point de thérapies ciblées.
Wassila a aujourd'hui 16 ans. Son cancer a été diagnostiqué il y a huit ans. Chimiothérapie, opération... ses parents reviennent sur son parcours de soins.