Enquête sur les bébés malformés : premiers résultats attendus en janvier
Le ministère de la Santé a annoncé jeudi matin qu’il confiait l’enquête sur les onze cas supplémentaires de bébés touchés par des malformations dans l’Ain au Remera, un registre qui était en sursis depuis plusieurs semaines.
Ludivine Favrel, journaliste au Magazine de la santé, décrypte les annonces faites par les autorités sanitaires à propos de cas de malformations congénitales inexpliquées.
- Comment les autorités sanitaires vont-elles mener l’enquête sur ces cas de bébés atteints de malformations congénitales ?
Elles ont annoncé ce matin qu’elles allaient renforcer le dispositif de surveillance des malformations congénitales. En France, il existe aujourd’hui 6 registres sur les malformations congénitales : 4 en métropole et 2 en Outre-mer. Leur mission est de recenser tous les enfants atteints d’une anomalie congénitale pour vérifier que les taux restent stables d’une année sur l’autre. Le problème, c’est qu’ils ne couvrent que 19 % des naissances. Et récemment, des familles et des associations s’inquiétaient car il était question de fermer le Remera, le registre de la région Rhône-Alpes dirigé par Emmanuelle Amar. Mais ce matin, les autorités sanitaires ont mis un terme à la polémique : le Remera ne fermera pas ses portes. C’est à lui qu’est confiée l’enquête sur les 11 cas supplémentaires de l’Ain.
- Comment améliorer la surveillance des malformations congénitales en France ?
Les autorités sanitaires entendent mobiliser davantage les professionnels de santé comme les pédiatres, les gynécologues, les échographistes pour qu’ils signalent scrupuleusement tous les cas suspects de malformations des membres supérieurs aux autorités.
- Où en est l’enquête sur ces cas de malformations inexpliquées dans l’Ain, la Loire-Atlantique et le Morbihan ?
Les autorités ont annoncé la création d’un comité scientifique national regroupant des infectiologues, des pédiatres et des scientifiques. Il devra notamment analyser les questionnaires qui avaient été envoyés aux familles. Car ces questionnaires censés aider à identifier les causes de ces malformations congénitales ne seraient pas suffisamment exhaustifs. Il manquerait des questions concernant l’environnement. Mais pour l’heure, les autorités sanitaires ne peuvent donner aucun élément sur l’enquête lancée le 22 octobre dernier par Santé Publique France et l’Agence de sécurité sanitaire (Anses). Des premiers résultats sont attendus à la fin janvier et un rapport définitif sera rendu en juin prochain.